La Ligue des Imams défend Sonko: "Le Premier ministre est soucieux de notre vivre-ensemble suivant nos propres modèles et références"

POLITIQUE
Mardi 6 Aout 2024

La Ligue des imams et prédicateurs qui soutient la position du Premier ministre pris dans une véritable tourmente politico-médiatique.


La polémique entourant le port du voile dans les établissements scolaires continue de faire des vagues. Déclenchée par une déclaration controversée du Premier ministre Ousmane Sonko, elle suscite encore de vives réactions. La Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal (Lips) exprime son soutien au Premier ministre, saluant son engagement pour un vivre-ensemble fondé sur les modèles et références propres au Sénégal, tout en respectant les droits fondamentaux, y compris la liberté religieuse. La Lips se réjouit de la décision du Premier ministre et appelle à prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter que ce sujet ne devienne un facteur de division.

Dans un communiqué, la Ligue rappelle que ce débat n'est pas nouveau au Sénégal. Elle souligne que, treize ans après une crise similaire en 2019, provoquée par une décision de l'Institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar (Isja), il est crucial pour la nation sénégalaise d'aborder ce sujet de manière ouverte et honnête afin de trouver une solution juste et durable, loin des solutions temporaires adoptées jusqu’à présent. La Ligue loue le courage du Premier ministre d'avoir pris l'initiative de gérer cette situation délicate avant qu'elle ne devienne une crise majeure.

La Ligue évoque également le rôle des daaras au Sénégal, qui accueillent entre 600 000 et un million d'enfants sans soutien de l'État jusqu'à présent. Elle rappelle que, malgré les défis auxquels elles font face, les confréries et les organisations caritatives musulmanes apportent une aide significative aux couches vulnérables et soutiennent les efforts de l'État. Elle estime que si une fraction des fonds accordés à d'autres institutions était dirigée vers ces organisations, les résultats seraient probants et certains problèmes sociaux, tels que la mendicité infantile, pourraient être résolus.

Face à la polémique actuelle, la Ligue des imams appelle à ouvrir un dialogue sur les questions religieuses sensibles. Elle souligne l'importance de créer une Direction des affaires religieuses et un ministère du Culte pour faciliter ces discussions et ajouter une dimension significative à la politique de Jub, Jubbal, Jubbanti pour le pays.