L'acquittement de Simone Gbagbo cassé par la Cour suprême

INTERNATIONAL
Vendredi 27 Juillet 2018

La Cour suprême de Côte d'Ivoire a cassé le jugement d'acquittement dont avait bénéficié en 2017 l'ex-première dame Simone Gbagbo au terme de son procès en assises pour crimes contre l'humanité pendant la crise post-électorale, a annoncé à l'AFP un de ses avocats vendredi.

"La Cour suprême a décidé jeudi de renvoyer Simone Gbagbo devant une autre Cour d'assises", sans donner de délai, a déclaré Me André Blédé Dohora. Le texte de la décision n'étant pas encore disponible, les motivations de la décision de la Cour suprême n'étaient pas connues dans l'immédiat, a-t-il précisé, déplorant que la défense de Mme Gbagbo n'ait pas été citée à comparaître par la Cour avant qu'elle ne rende sa décision.

/> (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); L'épouse de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo (2000-2010) avait été acquittée le 28 mars 2017 par la cour d'assises d'Abidjan. Elle était jugée pour son implication présumée dans des tirs d'obus sur le marché d'Abobo, un quartier d'Abidjan favorable à Alassane Ouattara - rival de Laurent Gbagbo à la présidentielle de 2010 et actuel président de la Côte d'Ivoire - et pour sa participation présumée à une cellule qui organisait des attaques menées par des milices et des militaires proches du régime.

/> (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Simone Gbagbo n'avait pas été libérée après son acquittement, car elle purgeait déjà, et purge encore, une peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'Etat" prononcée en 2015. Laurent Gbagbo est lui détenu depuis 2011 à La Haye par la Cour pénale internationale, qui le juge depuis 2016 pour des crimes contre l'humanité présumés pendant la crise de 2010-2011, qui a fait 3.000 morts, selon le bilan officiel.