Khalifa Sall apporte la réplique à Serigne Bassirou Guèye sur les 235 millions de facture de téléphone dépensés par la mairie de Dakar

POLITIQUE
Mardi 13 Février 2018

Entre Khalifa Sall et Serigne Bassirou Guèye, c’est loin d’être le grand amour. Les deux n’ont vraiment pas d’atomes crochus. Après leur bras de fer de la dernière fois, ils se sont frotté un tout petit peu, hier encore. En effet, en posant une question à Khalifa Sall, Serigne Bassirou Guèye a essayé de rappeler les témoignages de l’ancien Mamadou Diop, en disant que ce dernier s’était énervé par le simple fait qu’on a parlé de fausses factures puisqu’il n’y a jamais eu de fausses factures à leur époque. «Ce n’est pas exactement ce qu’il a dit Monsieur le Procureur. L’ancien maire a reconnu qu’il y a bel et bien un fonds politique à la mairie ; vous avez voulu lui faire parler de fausses factures et il s’est offusqué et il a eu raison, d’ailleurs», lui a répondu sèchement le maire de Dakar.

(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Mais, ce n’est pas tout, car, le chef du Parquet a fait une autre observation et un commentaire par rapport aux factures de téléphone de la ville de Dakar estimées à 235 millions de francs. Le Procureur qui estime que c’est trop élevé, a laissé entendre qu’il s’agit d’un million de francs par jour. La question était adressée au receveur Ibrahima Touré qui ne s’est pas bien expliqué sur ces chiffres. Lorsqu’il a été convoqué à la barre, Khalifa Sall a demandé au juge de lui laisser s’expliquer par rapport à la remarque du procureur. «La question ne vous été pas adressée, je crois», lui fait remarquer Malick Lamotte. «Oui Monsieur le Président, mais je suis un homme politique. Le procureur a fait un commentaire et je veux bien expliquer au Tribunal et à l’opinion ce qu’il en est vraiment», a insisté le maire de Dakar.
 
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Et lorsque le juge lui a donné la parole, Khalifa Sall a expliqué qu’à la mairie de Dakar, les factures téléphoniques sont gescomptées. Aucun agent de la mairie n’a une ligne, selon lui. Pour le maire de Dakar, la ville, en 2009, a décidé d’aider les écoles primaires et leur a apporté l’internet dans les classes informatiques créées. Il y a aussi une autre rubrique d’interconnexion dans ces écoles primaires de Dakar. Serigne Bassirou Guèye s’est vite rétracté pour dire que ce n’était pas important.
 
Les Echos