Khalifa Sall : Rebeuss si proche

TRIBUNE LIBRE
Mardi 7 Mars 2017

Khalifa Sall ne peut se dérober au sujet des fautes de gestion qui lui sont reprochées. Ce ne sont ni les bénéficiaires dont certains sont aujourd’hui au pouvoir, ni les actions sociales d’envergure réalisées au bénéfice des populations qui peuvent justifier les infractions à l’orthodoxie en matière de gestion budgétaire qui lui sont reprochées dans le rapport qui lui vaut sa convocation devant les juges qui pourront, en effet, le disculper.
 
La bataille à mener est celle de la reddition des comptes pour tout le monde sans exclusive. Et cela passe par une réforme totale de notre système judiciaire qui donne au président de la République le droit de transmettre seulement les rapports qu'il désire faire parvenir au procureur de la république.
 
Et même pour les dossiers de la CREI, la saisine du procureur doit pouvoir déclencher automatiquement l'action du procureur de la république en dehors de toute intervention du ministre de la justice. Si cette réforme n’est pas actée, tous les présidents de la république seraient tentés d'abuser de leur droit d'être sélectifs et de biaiser aussi la justice, en traitant de manière discriminatoire les criminels à col blanc qui pillent indûment nos deniers publics.
 
Pour Khalifa Sall, il a prêté le flanc ; et du moment que même le Receveur percepteur municipal est convoqué, gardons l’espoir que toute la chaîne de responsabilité sera située, et l’application de la loi en matière de détournement de deniers publics appliquée dans toute sa rigueur.
 
Mais la période doit être étendue pour concerner aussi la gestion de Mamadou Oumar Bocoum que l'on semble vouloir coûte que coûte dégager du traquenard judiciaire mis en place contre Khalifa Sall ! Ce dernier ne peut donc échapper à la prison que s’il cautionne le montant équivalent aux sommes que le rapport l’accuse d’avoir détourné. Car, en matière de détournement de deniers publics, à partir de 250 mille, le mandat de dépôt est obligatoire !
 
Cissé Kane NDAO