Khadim Seck, un des mis en cause, accuse gravement le guide des Thiantakones. A la barre de la chambre criminelle du Tribunal de Grande instance de Mbour où le procès de Médinatoul Salam s’est ouvert ce mardi, 23 avril, ce dernier a affirmé que Cheikh Béthio Thioune lui a remis une arme lors de la période électorale de la présidentielle de 2012.
Selon le correspondant d’iRadio, il ressort, dans la lecture des chefs d’accusations, que des coups de feu ont été tirés le jour du drame survenu le 22 avril 2012. Selon le compte rendu de l’audience, une partie des mis en cause a soutenu que les vrais auteurs du double crime de Bara Sow et Ababacar Diagne, sont Cheikh Faye et sa bande de «Thiantakones», communément appelés les commandos de Cheikh Béthio Thioune.
D’ailleurs, l’une des dépositions lue par le greffier, explique qu’après le drame, ces derniers, qui étaient armés, ont entonné «commandos, commandos» pour crier victoire. Aussi, le guide des Thiantakones avoue avoir exclu Bara Sow des rangs de ses disciples après avoir dit-il, injurié Serigne Saliou Mbacké. D’après le texte lu par le Tribunal, Cheikh Béthio a assumé vouloir la mort de Bara Sow même s’il ne l’a pas tué.
Seulement, l’un des accusés affirme que son guide spirituel lui a remis son arme et lui a même laissé la directive de ne jamais laisser Bara Sow remettre les pieds dans sa maison. D’autres co-accusés comme Moussa Diène, propriétaire d’une charrette ont indiqué que les deux corps sans vie ont été cachés dans la maison du Cheikh pour être inhumés en cachette dans une fosse commune plus tard dans la nuit.
Entendu, le guide des Thiantakones a juré que son véhicule n’a jamais été dans les lieux du drame. D’ailleurs, il n’a entendu aucun coup de feu, le fameux jour du drame.