Sans doute gênée par cette situation de tutelle, l’Union des magistrats sénégalais (Ums) est récemment montée au créneau pour s’offusquer des propos insultants qu’aurait tenus Moustapha Cissé Lô à l’égard des magistrats.
Le mal est profond, le système est traîné dans la boue, la corporation s’effrite et essaie tant bien que mal de se laver à grande eau en clamant tout haut son indépendance sans pouvoir compter sur ses hommes qui lui pointent aussi un doigt accusateur. Compte tenu des sorties qui ont précédé celle de Ibrahima Hamidou Dème, le monde judiciaire semble traverser depuis des années des situations inconfortables.
Avant son «pamphlet», le magistrat Souleymane Téliko dénonçait au mois d’octobre dernier les consultations à domicile qui, selon lui, ne garantissaient pas de bonnes conditions de travail. Lors d’un colloque, le président de l’Ums a vigoureusement adressé un message à l’endroit des détracteurs de ses collègues : «A ceux qui réduisent le problème d’indépendance de la justice à un simple problème individuel, il ne faudrait pas en effet oublier que le magistrat n’est, après tout, qu’un agent de l’Etat. Un Etat qui peut être fort, oppresseur et hostile à toute velléité d’expression de l’indépendance.
Combien sont-ils (les magistrats) à avoir payé de leur carrière et même de leur honneur pour avoir pris l’option résolue d’exercer leur office en toute indépendance ?», s’interrogeait-il. Comme pour dire : c’est le système qui est défaillant et non celui qui l’incarne. Depuis plusieurs années, c’est la même rengaine : d’Aliou Niane à Souleymane Téliko, en passant Magatte Diop, le diagnostic ne diffère pas : le désir de liberté, d’indépendance et d’inamovibilité est toujours prégnant.
avec Sud quotidien
Le mal est profond, le système est traîné dans la boue, la corporation s’effrite et essaie tant bien que mal de se laver à grande eau en clamant tout haut son indépendance sans pouvoir compter sur ses hommes qui lui pointent aussi un doigt accusateur. Compte tenu des sorties qui ont précédé celle de Ibrahima Hamidou Dème, le monde judiciaire semble traverser depuis des années des situations inconfortables.
Avant son «pamphlet», le magistrat Souleymane Téliko dénonçait au mois d’octobre dernier les consultations à domicile qui, selon lui, ne garantissaient pas de bonnes conditions de travail. Lors d’un colloque, le président de l’Ums a vigoureusement adressé un message à l’endroit des détracteurs de ses collègues : «A ceux qui réduisent le problème d’indépendance de la justice à un simple problème individuel, il ne faudrait pas en effet oublier que le magistrat n’est, après tout, qu’un agent de l’Etat. Un Etat qui peut être fort, oppresseur et hostile à toute velléité d’expression de l’indépendance.
Combien sont-ils (les magistrats) à avoir payé de leur carrière et même de leur honneur pour avoir pris l’option résolue d’exercer leur office en toute indépendance ?», s’interrogeait-il. Comme pour dire : c’est le système qui est défaillant et non celui qui l’incarne. Depuis plusieurs années, c’est la même rengaine : d’Aliou Niane à Souleymane Téliko, en passant Magatte Diop, le diagnostic ne diffère pas : le désir de liberté, d’indépendance et d’inamovibilité est toujours prégnant.
avec Sud quotidien