Infanticide au PS

LETTRE DU JOUR
Vendredi 24 Mars 2017

Ils ont décidément le sens du symbole, ces socialistes. Commettre un infanticide le jour de la célébration des cinq ans de Macky Sall au pouvoir. Cadeau ne saurait être plus grand.


Depuis l’incarcération de l’édile de la capitale sénégalaise, l’opinion scrutait une condamnation ou même une réaction de la maison Senghor sise à Colobane. Mais c’était le silence radio jusqu’au 22 Mars avec la réunion du bureau politique.
 
C’est un Abdoulaye Wilane très en verve qui donne le la.

 «Le parti socialiste souhaite que toutes les personnes mises en cause puissent fournir les preuves de leur innocence pour recouvrer rapidement leur liberté». L’annonce est faite d’un ton ferme sans émotion particulière. Le secrétaire nationale à la vie politique est ensuite assimilé à une dent pourrie dont il faut se débarrasser.

Abdoulaye Wilane pousse loin la rhétorique. Mais il donne surtout du grain à moudre aux partisans du maire de Dakar qui comme, Moussa Taye, pense que leur « champion » est victime de bourreaux bien particulier.
 
Ousmane Tanor Dieng et Macky Sall exécutent un plan de liquidation et d’une pierre réduise à néant leur adversaire commun. L’un se débarrasse d’une dent qui voulait pourrir son règne au PS. L’autre d’un adversaire qui commençait à découvrir les bienfaits des tournées politiques.  

Sally Kumba