Nos vaillants Jambaars ont été traités de «mercenaires» supplétifs de l’Armée française sans que cela n’émeuve personne. Heureusement, le Général Mouhamadou Mansour Seck, ancien Cemga, avait cru bon de sortir de son devoir de réserve pour rétablir la vérité. Nous étions nombreux à croire que cela n’était, tout au plus, qu’une erreur langagière, un fait isolé. Dans les semaines qui ont suivi, le Général Moussa Fall, Haut Commandant de la Gendarmerie nationale, a fait l’objet d’une cabale monstrueuse et totalement fausse en l’accusant d’être propriétaire d’un immeuble valant plus de six (6) milliards de francs Cfa. Même si la vérité a très vite fini par éclater, le mal était déjà fait. On n’en a pas fini avec son histoire, voilà que le chef de la Police nationale, le Contrôleur général, Seydou Bocar Yague, fait l’objet d’attaques perfides et ignobles. Insulte suprême faite à un Officier général, on l’accuse d’avoir mis à l’abri sa famille aux Usa, sentant la tragédie frapper bientôt le Sénégal.
Des attaques constitutives de jalons d’une stratégie
La régularité de ces attaques contre les chefs de nos Forces de défense et de sécurité (Fds) et les différentes tentatives de les installer, à leur corps défendant, dans des combats politiques en cours, seraient de nature à faire croire que ces actions s’inscrivent dans une stratégie de décrédibilisassion des institutions de la République en général et d’une tentative visant à faire rompre les relations de confiance qui ont toujours existé entre les populations et les Fds en particulier.
En effet, toutes ces sorties sont loin d’être innocentes et uniquement justifiées par une volonté de défendre la démocratie sénégalaise ni, accessoirement, d’informer l’opinion publique. Elles constitueraient des jalons d’une stratégie mûrement réfléchie. L’objectif ultime inavoué de cette stratégie serait de parvenir à créer des dissensions, voire de la désobéissance au sein des Fds, au point de les rendre inopérationnelles advenant un soulèvement populaire. C’est du déjà vu dans l’histoire politique récente du monde concernant certains pays. Ce but ultime passe par la réalisation de deux (2) objectifs intermédiaires : d’une part, saper le moral des troupes en s’attaquant à la confiance placée en leurs chefs et, d’autre part, légitimer d’éventuelles actions de défiance populaire.
Décrédibiliser les Fds
S’agissant du premier objectif intermédiaire, il convient de rappeler que l’autorité de tout commandement repose, tout d’abord, sur la confiance de la troupe à l’égard du c0hef, un des éléments importants de son leadership ! La confiance au chef est le résultat d’un ensemble de facteurs, notamment la capacité de celui-ci à définir les bonnes stratégies, à choisir les tactiques opérationnelles appropriées et adaptées aux situations rencontrées, à donner des ordres clairs, à prendre en compte la sécurité de ses éléments, à être équitable dans la répartition des tâches, mais aussi à sa crédibilité et à son intégrité morale. Quel soldat, quel gendarme ou quel policier accepterait-il de se donner à fond, voire prendre des risques lors des opérations aux conséquences incertaines (décès, invalidité permanente, etc.) tout en sachant que celui qui lui donne des ordres, en lui demandant de s’engager et d’avancer vers les cibles, a préalablement pris la précaution de se mettre à l’abri et de mettre à l’abri ses proches tant au plan matériel que financier ? Que resterait-il du pouvoir d’un chef si vous bafouiez son honneur d’officier et que vous le priviez de la confiance de ses subordonnés ? Rien ! En diffusant et en partageant, largement, des informations, du reste toutes infondées, qui visent à discréditer et à atteindre l’intégrité morale des chefs des Fds, on cherche à semer le doute au sein des troupes. On vise à favoriser le lit de la désobéissance. On essaie d’envoyer un message aussi simple qu’erroné : ne risquez pas vos vies, ne prenez pas des risques, car vos chefs n’en valent pas la peine ! Alors, que fait-on du vœu de sacerdoce qui constitue le fondement de tout engagement militaire ?
Légitimer la défiance populaire
Les discours politiques récurrents visant à saper l’autorité de commandement des chefs des Fds participent à favoriser l’émergence d’une défiance populaire à l’égard des forces chargées d’assurer le maintien de l’ordre, la protection des biens et des personnes. On essaie de créer les conditions visant à légitimer de futures actions populaires à l’encontre des institutions de la République et à l’égard des Fds. Par légitimité on entend, comme l’a écrit Patrick Charaudeau, la «qualité de celui qui est fondé à agir comme il agit».
En effet, les tenants de tels discours calomnieux rabâchent, à longueur de journées au moyen de tous les supports médiatiques possibles, des propos qui cherchent à amener les populations, subtilement et inconsciemment, à croire que les chefs des Fds sont tellement épris de leurs faramineux privilèges personnels qu’ils seraient prêts à passer sur les cadavres des Sénégalais pour assouvir leurs desseins. Insidieusement, ces discours calomnieux visent à faire croire aux populations qu’il serait légitime d’entreprendre des actions populaires au nom d’un fameux «droit constitutionnel à la résistance», vu que les Fds auraient failli à leur devoir de protection et que les libertés seraient menacées !
La stratégie visant à décrédibiliser nos institutions et à affaiblir nos Fds, en portant atteinte à l’autorité de leurs chefs, est porteuse de nombreux dangers pour la stabilité de la République. En plus de leur vacuité et de leur fausseté, ces discours oublient un principe fondamental : ces chefs vont passer et les Fds vont demeurer ! Le Sénégal avec elles. Donc, il serait important d’exclure les Fds des joutes politiques ! C’est un consensus fort et minimal, entre acteurs politiques, que l’on retrouve dans tous les pays stables et démocratiques. Le Sénégal ne saurait faire exception.
Cheikh FAYE, Ph.D
Professeur – UQAC (Canada)
Des attaques constitutives de jalons d’une stratégie
La régularité de ces attaques contre les chefs de nos Forces de défense et de sécurité (Fds) et les différentes tentatives de les installer, à leur corps défendant, dans des combats politiques en cours, seraient de nature à faire croire que ces actions s’inscrivent dans une stratégie de décrédibilisassion des institutions de la République en général et d’une tentative visant à faire rompre les relations de confiance qui ont toujours existé entre les populations et les Fds en particulier.
En effet, toutes ces sorties sont loin d’être innocentes et uniquement justifiées par une volonté de défendre la démocratie sénégalaise ni, accessoirement, d’informer l’opinion publique. Elles constitueraient des jalons d’une stratégie mûrement réfléchie. L’objectif ultime inavoué de cette stratégie serait de parvenir à créer des dissensions, voire de la désobéissance au sein des Fds, au point de les rendre inopérationnelles advenant un soulèvement populaire. C’est du déjà vu dans l’histoire politique récente du monde concernant certains pays. Ce but ultime passe par la réalisation de deux (2) objectifs intermédiaires : d’une part, saper le moral des troupes en s’attaquant à la confiance placée en leurs chefs et, d’autre part, légitimer d’éventuelles actions de défiance populaire.
Décrédibiliser les Fds
S’agissant du premier objectif intermédiaire, il convient de rappeler que l’autorité de tout commandement repose, tout d’abord, sur la confiance de la troupe à l’égard du c0hef, un des éléments importants de son leadership ! La confiance au chef est le résultat d’un ensemble de facteurs, notamment la capacité de celui-ci à définir les bonnes stratégies, à choisir les tactiques opérationnelles appropriées et adaptées aux situations rencontrées, à donner des ordres clairs, à prendre en compte la sécurité de ses éléments, à être équitable dans la répartition des tâches, mais aussi à sa crédibilité et à son intégrité morale. Quel soldat, quel gendarme ou quel policier accepterait-il de se donner à fond, voire prendre des risques lors des opérations aux conséquences incertaines (décès, invalidité permanente, etc.) tout en sachant que celui qui lui donne des ordres, en lui demandant de s’engager et d’avancer vers les cibles, a préalablement pris la précaution de se mettre à l’abri et de mettre à l’abri ses proches tant au plan matériel que financier ? Que resterait-il du pouvoir d’un chef si vous bafouiez son honneur d’officier et que vous le priviez de la confiance de ses subordonnés ? Rien ! En diffusant et en partageant, largement, des informations, du reste toutes infondées, qui visent à discréditer et à atteindre l’intégrité morale des chefs des Fds, on cherche à semer le doute au sein des troupes. On vise à favoriser le lit de la désobéissance. On essaie d’envoyer un message aussi simple qu’erroné : ne risquez pas vos vies, ne prenez pas des risques, car vos chefs n’en valent pas la peine ! Alors, que fait-on du vœu de sacerdoce qui constitue le fondement de tout engagement militaire ?
Légitimer la défiance populaire
Les discours politiques récurrents visant à saper l’autorité de commandement des chefs des Fds participent à favoriser l’émergence d’une défiance populaire à l’égard des forces chargées d’assurer le maintien de l’ordre, la protection des biens et des personnes. On essaie de créer les conditions visant à légitimer de futures actions populaires à l’encontre des institutions de la République et à l’égard des Fds. Par légitimité on entend, comme l’a écrit Patrick Charaudeau, la «qualité de celui qui est fondé à agir comme il agit».
En effet, les tenants de tels discours calomnieux rabâchent, à longueur de journées au moyen de tous les supports médiatiques possibles, des propos qui cherchent à amener les populations, subtilement et inconsciemment, à croire que les chefs des Fds sont tellement épris de leurs faramineux privilèges personnels qu’ils seraient prêts à passer sur les cadavres des Sénégalais pour assouvir leurs desseins. Insidieusement, ces discours calomnieux visent à faire croire aux populations qu’il serait légitime d’entreprendre des actions populaires au nom d’un fameux «droit constitutionnel à la résistance», vu que les Fds auraient failli à leur devoir de protection et que les libertés seraient menacées !
La stratégie visant à décrédibiliser nos institutions et à affaiblir nos Fds, en portant atteinte à l’autorité de leurs chefs, est porteuse de nombreux dangers pour la stabilité de la République. En plus de leur vacuité et de leur fausseté, ces discours oublient un principe fondamental : ces chefs vont passer et les Fds vont demeurer ! Le Sénégal avec elles. Donc, il serait important d’exclure les Fds des joutes politiques ! C’est un consensus fort et minimal, entre acteurs politiques, que l’on retrouve dans tous les pays stables et démocratiques. Le Sénégal ne saurait faire exception.
Cheikh FAYE, Ph.D
Professeur – UQAC (Canada)