En 2019, il ne s’agira pas seulement de choisir celui qui présidera à la destinée des Sénégalais. Ces derniers montreront leur capacité à accéder à la lucidité. Ou non. La si proche élection présidentielle transcende ceux qui convoitent prétentieusement ou légitimement leurs suffrages. Elle pourrait sceller la réconciliation du peuple avec la clairvoyance, le discernement. Car, en 2012, le peuple avait malheureusement cédé à une émotion violente pour donner le pouvoir à son futur bourreau et à l’« agneau » des puissances étrangères. Macky Sall fut (une folle envie de le conjuguer au passé) un énorme impair. Battons notre coulpe. Nous ne lui avons même pas rendu service. Au fil de ses turpitudes, il s’est découvert des appétences périlleuses pour notre aventure collective. Devons-nous continuer à nous le coltiner, à le traîner comme un boulet, à lui faire tort en le maintenant dans l’illusion d’un pouvoir exorbitant dont il serait le détenteur ? Evidemment que non ! Il est dangereux de maintenir le statu quo.
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Autrement, on donnerait à la postérité une image indigne de notre histoire et des hommes qui ont cru à des vertus, à l’intelligence du peuple sénégalais. Donner la possibilité à Macky Sall de nous narguer à nouveau, c’est piétiner la mémoire de ces âmes qui se sont sacrifiées, en 2012, pour un Sénégal de justice dans son acception la plus inclusive. C’est aussi promouvoir une justice aux antipodes de notre contrat social qui ignore les voleurs de la cour publiquement dénoncés par des acteurs politiques et de la société civile et identifiés par les organes de contrôle. Au même moment, sa majesté et ses exécutants, drapés dans des toges souillées par l’ignominie, s’échinent à trouver des preuves pour « casser » de l’opposant. Dans une démocratie, tout le monde n’est pas obligé de débarbouiller les gros bébés de la République, de se transformer en « dame de compagnie » comme le disait l’autre. Accorder notre confiance à Macky Sall, c’est accepter que, demain, par sa seule volonté, nous pouvons subir le même sort que Khalifa Sall, Karim Wade, Barthélemy Diaz et tous les ex-opposants qui se sont bien aplatis par peur d’être victimes de ses humeurs viciées (on aurait dit « rigolotes » si l’heure n’était pas si grave). C’est remettre en cause les acquis démocratiques de notre pays. On pourchasse « l’impertinent » (s’il en est un) citoyen des réseaux sociaux pour les offenses qu’il y aurait commises et on ignore royalement les injures inadmissibles proférées à maintes reprises par le vice-président de l’Assemblée nationale. Ainsi est devenu le Sénégal. Et on est au 21ème siècle ! L’article 27 du projet de loi portant code des communications électroniques n’est, en réalité, qu’une résultante de la boulimie de puissance de ce régime. Ce pays est en lambeaux. Il faut y mettre fin.
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Donner un nouveau mandat à la figure de proue des dilapidateurs de la République, c’est renoncer à la rupture dont le peuple était demandeur. Rengaine des temps de convoitises, cette promesse a été très vite jetée aux oubliettes par les nouveaux jouisseurs. On encourage la corruption, combat ceux qui s’emploient à l’enrayer et promeut le dépensier frère « dans toutes les sauces et expert en rien », symbole de la mauvaise gouvernance et du népotisme. Réélire l’actuel président de la République, c’est approuver une attitude d’indifférence au triste sort des milliers d’étudiants orientés dans le privé et laissés à eux-mêmes, des oubliés de l’Université virtuelle, de ceux qu’on fusille dans les campus et qu’on enjoint, dans un verbiage honteusement creux en temps de deuil, de s’inscrire dans le « temps de la justice ». Cette situation est d’autant plus dramatique que c’est dans ce champ que poussent les graines de notre devenir collectif.
C’est aussi valider l’idée que la réussite matérielle n’est pas le fruit du labeur acharné mais le couronnement des efforts répétés des flibustiers de la République, maîtres de rhétorique, flemmards à la charge de l’Etat et théoriciens de la grandeur de tous les autocrates. La transhumance est devenue banale parce que Macky Sall, à cause de ses rapports aux deniers publics, s’est fabriqué une image déplorable d’un omnipotent capable d’enrichir ses thuriféraires et d’appâter ses pourfendeurs. Parmi ces derniers, il y en a qui sauront toujours lui dire non ! C’est notre seule issue. Non, non et non, nous crierons en 2019 !
Associer à nouveau notre destinée à cet homme, c’est donner aux forces centrifuges, notamment certaines autorités confrériques finalement peu « ordinaires » – parce que le nouveau féru de panégyriques est aveuglé par sa boulimie - la capacité de remettre en question notre contrat social qui les admet comme réalité politique, économique et sociale et non comme des institutions législatrices. Nous attendions de Macky Sall qu’il institutionnalise les rapports entre l’Etat et les familles religieuses pour une plus grande transparence. Malheureusement, comme dans beaucoup de domaines, il n’a pas su impulser une dynamique qui donnerait au peuple cette impression transcendante qu’il travaille à améliorer son sort. En 2019, celui-ci dépendra de nous, de notre détermination à mettre fin à ses dérives. (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});
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Autrement, on donnerait à la postérité une image indigne de notre histoire et des hommes qui ont cru à des vertus, à l’intelligence du peuple sénégalais. Donner la possibilité à Macky Sall de nous narguer à nouveau, c’est piétiner la mémoire de ces âmes qui se sont sacrifiées, en 2012, pour un Sénégal de justice dans son acception la plus inclusive. C’est aussi promouvoir une justice aux antipodes de notre contrat social qui ignore les voleurs de la cour publiquement dénoncés par des acteurs politiques et de la société civile et identifiés par les organes de contrôle. Au même moment, sa majesté et ses exécutants, drapés dans des toges souillées par l’ignominie, s’échinent à trouver des preuves pour « casser » de l’opposant. Dans une démocratie, tout le monde n’est pas obligé de débarbouiller les gros bébés de la République, de se transformer en « dame de compagnie » comme le disait l’autre. Accorder notre confiance à Macky Sall, c’est accepter que, demain, par sa seule volonté, nous pouvons subir le même sort que Khalifa Sall, Karim Wade, Barthélemy Diaz et tous les ex-opposants qui se sont bien aplatis par peur d’être victimes de ses humeurs viciées (on aurait dit « rigolotes » si l’heure n’était pas si grave). C’est remettre en cause les acquis démocratiques de notre pays. On pourchasse « l’impertinent » (s’il en est un) citoyen des réseaux sociaux pour les offenses qu’il y aurait commises et on ignore royalement les injures inadmissibles proférées à maintes reprises par le vice-président de l’Assemblée nationale. Ainsi est devenu le Sénégal. Et on est au 21ème siècle ! L’article 27 du projet de loi portant code des communications électroniques n’est, en réalité, qu’une résultante de la boulimie de puissance de ce régime. Ce pays est en lambeaux. Il faut y mettre fin.
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C’est aussi valider l’idée que la réussite matérielle n’est pas le fruit du labeur acharné mais le couronnement des efforts répétés des flibustiers de la République, maîtres de rhétorique, flemmards à la charge de l’Etat et théoriciens de la grandeur de tous les autocrates. La transhumance est devenue banale parce que Macky Sall, à cause de ses rapports aux deniers publics, s’est fabriqué une image déplorable d’un omnipotent capable d’enrichir ses thuriféraires et d’appâter ses pourfendeurs. Parmi ces derniers, il y en a qui sauront toujours lui dire non ! C’est notre seule issue. Non, non et non, nous crierons en 2019 !
Associer à nouveau notre destinée à cet homme, c’est donner aux forces centrifuges, notamment certaines autorités confrériques finalement peu « ordinaires » – parce que le nouveau féru de panégyriques est aveuglé par sa boulimie - la capacité de remettre en question notre contrat social qui les admet comme réalité politique, économique et sociale et non comme des institutions législatrices. Nous attendions de Macky Sall qu’il institutionnalise les rapports entre l’Etat et les familles religieuses pour une plus grande transparence. Malheureusement, comme dans beaucoup de domaines, il n’a pas su impulser une dynamique qui donnerait au peuple cette impression transcendante qu’il travaille à améliorer son sort. En 2019, celui-ci dépendra de nous, de notre détermination à mettre fin à ses dérives. (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});