Par Barka BA
Un concert d’hommages appuyés a salué la disparition d’Amath Dansokho, une des figures les plus marquantes et les plus attachantes de la scène politique sénégalaise de ces cinquante dernières années. L’un des derniers représentants d’une école politique hors du commun: celle du Pai clandestin des Majemouth Diop et des Tidiane Baidy Ly, des communistes purs et durs qui avaient un temps envisagé d’installer un maquis au Sénégal oriental pour renverser Senghor et sa «bourgeoisie compradore».
L’homme, ardent patriote et nationaliste convaincu, ne laissait personne indifférent et ses légendaires coups de gueule, autant de rappels tonitruants à l’ordre aux puissants du jour, nous manqueront. Pour chaque Sénégalais, quel que soit son bord politique, « Amath », ce professionnel de l’agit- prop, était un peu de la famille. C’est l’oncle un peu bourru qu’on met souvent à bout de table et dont on redoute la saillie qui va refroidir l’ambiance dans les moments de retrouvailles.
Tellement l’homme était véridique et franc, son ton de « lakk katt » (sic) détonnait dans un pays souvent engoncé dans des conventions de façade. Ce qui en faisait le « bon client » par excellence des médias et une bonne tête de Turc pour l’humoriste Kouthia. D’ailleurs, l’une des bonnes blagues qui courait dans les salles de rédaction était qu’un journaliste paresseux ou qui avait du mal à se mettre un scoop sous la dent pouvait toujours proposer un entretien à « Big Dansk » comme le surnommaient affectueusement les talentueux aînés et confrères du défunt « Cafard Libéré ». On revenait rarement déçu d’un entretien dans le fameux salon de Dansokho où un nombre incalculables d’initiatives politiques ont été fomentées. Un salon qui d’ailleurs devrait être «figé» et érigé en patrimoine historique. De lui, on retiendra surtout le courage des idées et le courage physique tout court.
C’est sans doute cette témérité qui a décidé ses camarades à le porter à la tête du PIT, à la mort de Seydou Cissokho, lui le «simple journaliste», pour diriger l’une des plus grandes concentrations d’intelligence au mètre carré du Sénégal: Samba Diouldé Thiam, Semou Pathe Gueye, Maguette Thiam et tant d’autres cracks que compte le PIT.Au cours d’un entretien-testament qu’il nous avait accordés Alassane Samba Diop et moi à l’émission « Si on en parlait » sur la Tfm, Amath, ce dur au cœur tendre, avait gardé un moment de silence avant d’éclater en sanglots, quand on lui avait demandé quel souvenir il aimerait que la postérité garde de lui. Sa réponse nous avait émus aux larmes. Tout l’homme était là. Salut, camarade !
Un concert d’hommages appuyés a salué la disparition d’Amath Dansokho, une des figures les plus marquantes et les plus attachantes de la scène politique sénégalaise de ces cinquante dernières années. L’un des derniers représentants d’une école politique hors du commun: celle du Pai clandestin des Majemouth Diop et des Tidiane Baidy Ly, des communistes purs et durs qui avaient un temps envisagé d’installer un maquis au Sénégal oriental pour renverser Senghor et sa «bourgeoisie compradore».
L’homme, ardent patriote et nationaliste convaincu, ne laissait personne indifférent et ses légendaires coups de gueule, autant de rappels tonitruants à l’ordre aux puissants du jour, nous manqueront. Pour chaque Sénégalais, quel que soit son bord politique, « Amath », ce professionnel de l’agit- prop, était un peu de la famille. C’est l’oncle un peu bourru qu’on met souvent à bout de table et dont on redoute la saillie qui va refroidir l’ambiance dans les moments de retrouvailles.
Tellement l’homme était véridique et franc, son ton de « lakk katt » (sic) détonnait dans un pays souvent engoncé dans des conventions de façade. Ce qui en faisait le « bon client » par excellence des médias et une bonne tête de Turc pour l’humoriste Kouthia. D’ailleurs, l’une des bonnes blagues qui courait dans les salles de rédaction était qu’un journaliste paresseux ou qui avait du mal à se mettre un scoop sous la dent pouvait toujours proposer un entretien à « Big Dansk » comme le surnommaient affectueusement les talentueux aînés et confrères du défunt « Cafard Libéré ». On revenait rarement déçu d’un entretien dans le fameux salon de Dansokho où un nombre incalculables d’initiatives politiques ont été fomentées. Un salon qui d’ailleurs devrait être «figé» et érigé en patrimoine historique. De lui, on retiendra surtout le courage des idées et le courage physique tout court.
C’est sans doute cette témérité qui a décidé ses camarades à le porter à la tête du PIT, à la mort de Seydou Cissokho, lui le «simple journaliste», pour diriger l’une des plus grandes concentrations d’intelligence au mètre carré du Sénégal: Samba Diouldé Thiam, Semou Pathe Gueye, Maguette Thiam et tant d’autres cracks que compte le PIT.Au cours d’un entretien-testament qu’il nous avait accordés Alassane Samba Diop et moi à l’émission « Si on en parlait » sur la Tfm, Amath, ce dur au cœur tendre, avait gardé un moment de silence avant d’éclater en sanglots, quand on lui avait demandé quel souvenir il aimerait que la postérité garde de lui. Sa réponse nous avait émus aux larmes. Tout l’homme était là. Salut, camarade !