Alain Juppé, ancien Premier ministre écarté au deuxième tour de la primaire de la droite "ne se défilera pas si les conditions sont remplies: il faut que François Fillon se retire de lui-même et que sa famille de la droite et du centre, Les Républicains, soit unanimement rassemblée derrière lui", a fait savoir son entourage.
"Alain Juppé n'est pas un putschiste, il ne poussera jamais (François) Fillon dehors et il n'est à l'initiative d'aucun complot", a assuré la même source. M. Juppé avait jusqu'ici démenti être prêt à revenir dans la course à la présidentielle d'avril-mai.
Depuis l'annonce mercredi de sa probable mise en examen dans l'affaire des emplois présumés fictifs de son épouse, Penelope, François Fillon doit faire face à de nombreuses défections dans son équipe de campagne et à des appels
dans son camp à son retrait.
Son porte-parole Thierry Solère, qui figurait parmi les soutiens les plus fidèles du candidat conservateur a annoncé vendredi matin sa démission.
"Organisateur de la primaire, j'ai décidé de mettre fin à mes fonctions de porte-parole de François Fillon", écrit-il sur Twitter, rejoignant ainsi la longue liste des défections depuis mercredi parmi les soutiens de l'ex-Premier ministre, mis en cause avec des membres de sa famille dans une affaire d'emplois présumés fictifs.
"Il ne peut plus être candidat, parce qu'il ne peut plus mener une campagne sur le fond pour défendre des idées et un idéal républicain et démocratique", a estimé vendredi l'ancien Premier ministre Dominique Villepin, en écho des multiples critiques qui s'élèvent dans les rangs de la droite et du centre depuis que le candidat conservateur a annoncé mercredi sa prochaine convocation chez les juges en vue d'inculpation.
- 'Règle de loyauté -
La prise de position prudente d'Alain Juppé représente un pas en avant pour le maire de Bordeaux qui s'est jusqu'à présent tenu à une "règle de loyauté" vis-à-vis du champion de la droite.
Le journal Le Parisien assure vendredi que l'ancien président Nicolas Sarkozy, jusque là totalement opposé à cette alternative, aurait finalement donné son feu vert.
La pression judiciaire s'est accentuée sur François Fillon, avec une perquisition jeudi à son domicile parisien dans le cadre de l'enquête sur les salaires touchés par son épouse et ses deux enfants comme assistants parlementaires.
Convoqué chez les juges le 15 mars prochain, François Fillon a répété avec force jeudi soir sa détermination à aller jusqu'au bout en se décrivant comme "un combattant" devant des militants chauffés à blanc.
"Qu'il soit un combattant déterminé, c'est très respectable, mais il n'est que le combattant de lui-même. Il n'est pas le combattant des valeurs de la France. Il n'est pas le combattant qui porte une ambition pour la France, parce qu'il n'en n'a pas les moyens", a insisté M. Villepin.
Devant l'ampleur du scandale, de nombreuses personnalités de droite lui ont retiré leur soutien ces deux derniers jours en dénonçant le "climat délétère" de la campagne ou le "contrat moral rompu" par le candidat qui avait promis une conduite exemplaire sur tous les plans.
Le quotidien Libération, qui tient le compte des "lâcheurs de Fillon", en comptabilisait une soixantaine vendredi matin.
L'ancien favori de la présidentielle a reculé en troisième position dans les sondages derrière la candidate d'extrême droite Marine Le Pen et le centriste Emmanuel Macron, candidat sans expérience politique dont la popularité a connu un essor innattendu ces derniers mois.
Mais le temps presse pour metttre en place une solution alternative, car les 500 parrainages d'élus locaux nécessaires pour formaliser une candidature doivent être rassemblés avant le 17 mars. A l'appel du député Georges Fenech, certains élus commençaient déjà à donner leur parrainage à Alain Juppé.
Les proches de François Fillon organisent de leur côté un rassemblement de soutien dimanche après-midi à Paris. Son succès - ou son échec - permettra de mesurer sa capacité à mobiliser le soutien populaire et beaucoup voient ce rendez-vous comme un test final.
"Alain Juppé n'est pas un putschiste, il ne poussera jamais (François) Fillon dehors et il n'est à l'initiative d'aucun complot", a assuré la même source. M. Juppé avait jusqu'ici démenti être prêt à revenir dans la course à la présidentielle d'avril-mai.
Depuis l'annonce mercredi de sa probable mise en examen dans l'affaire des emplois présumés fictifs de son épouse, Penelope, François Fillon doit faire face à de nombreuses défections dans son équipe de campagne et à des appels
dans son camp à son retrait.
Son porte-parole Thierry Solère, qui figurait parmi les soutiens les plus fidèles du candidat conservateur a annoncé vendredi matin sa démission.
"Organisateur de la primaire, j'ai décidé de mettre fin à mes fonctions de porte-parole de François Fillon", écrit-il sur Twitter, rejoignant ainsi la longue liste des défections depuis mercredi parmi les soutiens de l'ex-Premier ministre, mis en cause avec des membres de sa famille dans une affaire d'emplois présumés fictifs.
"Il ne peut plus être candidat, parce qu'il ne peut plus mener une campagne sur le fond pour défendre des idées et un idéal républicain et démocratique", a estimé vendredi l'ancien Premier ministre Dominique Villepin, en écho des multiples critiques qui s'élèvent dans les rangs de la droite et du centre depuis que le candidat conservateur a annoncé mercredi sa prochaine convocation chez les juges en vue d'inculpation.
- 'Règle de loyauté -
La prise de position prudente d'Alain Juppé représente un pas en avant pour le maire de Bordeaux qui s'est jusqu'à présent tenu à une "règle de loyauté" vis-à-vis du champion de la droite.
Le journal Le Parisien assure vendredi que l'ancien président Nicolas Sarkozy, jusque là totalement opposé à cette alternative, aurait finalement donné son feu vert.
La pression judiciaire s'est accentuée sur François Fillon, avec une perquisition jeudi à son domicile parisien dans le cadre de l'enquête sur les salaires touchés par son épouse et ses deux enfants comme assistants parlementaires.
Convoqué chez les juges le 15 mars prochain, François Fillon a répété avec force jeudi soir sa détermination à aller jusqu'au bout en se décrivant comme "un combattant" devant des militants chauffés à blanc.
"Qu'il soit un combattant déterminé, c'est très respectable, mais il n'est que le combattant de lui-même. Il n'est pas le combattant des valeurs de la France. Il n'est pas le combattant qui porte une ambition pour la France, parce qu'il n'en n'a pas les moyens", a insisté M. Villepin.
Devant l'ampleur du scandale, de nombreuses personnalités de droite lui ont retiré leur soutien ces deux derniers jours en dénonçant le "climat délétère" de la campagne ou le "contrat moral rompu" par le candidat qui avait promis une conduite exemplaire sur tous les plans.
Le quotidien Libération, qui tient le compte des "lâcheurs de Fillon", en comptabilisait une soixantaine vendredi matin.
L'ancien favori de la présidentielle a reculé en troisième position dans les sondages derrière la candidate d'extrême droite Marine Le Pen et le centriste Emmanuel Macron, candidat sans expérience politique dont la popularité a connu un essor innattendu ces derniers mois.
Mais le temps presse pour metttre en place une solution alternative, car les 500 parrainages d'élus locaux nécessaires pour formaliser une candidature doivent être rassemblés avant le 17 mars. A l'appel du député Georges Fenech, certains élus commençaient déjà à donner leur parrainage à Alain Juppé.
Les proches de François Fillon organisent de leur côté un rassemblement de soutien dimanche après-midi à Paris. Son succès - ou son échec - permettra de mesurer sa capacité à mobiliser le soutien populaire et beaucoup voient ce rendez-vous comme un test final.