Quatre femmes au profil différent, mais animées par la même passion de leur métier, se sont relayées sur l’estrade de l’espace culturel turc Yunus Emre pour briser le silence, vaincre l’invisibilité des femmes dans le monde de l’audiovisuel, du cinéma en particulier. Cette table ronde, qui rentre dans le cadre des activités du centenaire de la République de Turquie, a été animée par Nathalie Vairac, comédienne, directrice artistique, Amina Seck, écrivaine scénariste, la productrice turque, Zeynep Özbatur Atakan, et Kalista Sy, productrice scénariste, et modérée par la journaliste Oumy Ndour.
Durant plus d’une heure, ces femmes intervenantes ont, sans tabou, fait passer leur message, partagé des expériences, des récits de vie et leur vision sur la problématique actuelle dans le monde par rapport au travail des femmes, surtout dans le cinéma. Un partage d’expérience riche en témoignages émouvants avec de nombreuses anecdotes. Ecrivaine, metteure en scène, scénariste, réalisatrice, productrice, ces femmes ont fustigé la discrimination, l’injustice, les pesanteurs sociales, mais ont mis également en lumière les opportunités qui leur sont offertes dans l’industrie cinématographique et audiovisuelle.
Et de leurs différents échanges ont germé, sous l’impulsion de l’ambassadrice de la République de Turquie à Dakar, Hatice Nur Sağman, plusieurs idées concrètes qui pourraient servir de leviers à une meilleure représentation des femmes dans le septième art. Aujourd’hui, le cinéma est un moyen de résistance et d’émancipation, et les femmes s’y font de plus en plus de place. «Ce n’est pas un chemin facile parce que, dans mon cas, il s’agit d’être femme et d’être une femme noire…Ce besoin-là était tellement plus fort que tout dans ma vie», a souligné Nathalie Vairac, comédienne française, rappelant qu’elle a choisi ce métier par la grâce de Dieu, mais aussi qu’elle était en quête de vouloir exister comme toutes les autres comédiennes qui ont commencé.
Née d’un père guadeloupéen et d’une mère indienne, Nathalie Vairac, qui a fait 30 ans de théâtre dont 20 ans en Europe, s’épanouit depuis 10 ans au Sénégal. Celle qui a lu en avril 2019 au Panthéon, les écrits politiques de Aimé Césaire et interprète un des premiers rôles du film «Sira» de Appolline Traoré, a décidément le vent en poupe ces dernières années. «Il n’y a rien qui va m’arrêter. Il n’y a personne sur cette terre qui vit déjà et qui a un pouvoir de me donner l’autorisation d’exister ou pas. Donc aujourd’hui, en tant que comédienne, je considère que c’est un acte politique d’exister, c’est un acte de soulèvement, avoir la chance de dire des mots», a-t-elle déclaré avec aisance. A l’en croire sûrement, la faible présence des femmes s’explique aussi par le manque de formation de celles-ci aux métiers du cinéma. «Le cinéma pour moi est un métier que l’on apprend. Et le métier d’acteur, c’est un travail», a-t-elle révélé.
Affirmation de soi, créer pour résister
Au Sénégal, il y a des acquis, même si le chantier reste immense. «Aujourd’hui, il y a des acquis, des choses qui sont posées. Il ne faut pas surestimer les acquis que nous avons…On assume de porter à l’écran des femmes qui ne sont pas forcément dans des stéréotypes. On est vraiment à l’ère où la femme se raconte par rapport à ses problématiques et à la réalité sociale», soutient Kalista Sy, réalisatrice et scénariste sénégalaise, connue pour avoir écrit et produit la série télévisée Maîtresse d’un homme marié et Yaay 2.0. A l’en croire, de la douleur, naissent les plus belles créations, les différences aussi.
«Et je pense que ma différence, c’est ce qui m’a construite et construit ma trajectoire. Je ne suis pas victime, je ne suis pas conventionnelle. Je m’assume et j’assume la personne que je suis», fait-elle savoir avant de préciser qu’on ne peut pas écrire aujourd’hui le cinéma sans inclure les femmes. Et sur ce, dit-elle, il est important que les femmes fassent des témoignages et accompagnent d’autres femmes et des hommes à comprendre cette importance du vivre-ensemble. «Au quotidien d’aujourd’hui, les hommes et les femmes doivent s’asseoir à la même table», a-t-elle lancé, soulignant que le regard masculin sur le corps féminin n’est pas le même que le regard féminin sur le corps masculin ou sur un corps féminin.
Journaliste de formation, Kalista aime raconter des histoires de femmes, traitant par là des sujets de société tels que la sexualité, l’émancipation des femmes, les violences basées sur le genre, entre autres. A sa suite, Amina Seck, scénariste, réalisatrice et comédienne, déclare : plus jamais la dévalorisation des femmes. «Pour moi, on ne peut pas se battre dans la vraie vie pour que les femmes puissent retrouver leur dignité et les combattre aussi dans la fiction», a-t-elle martelé. Féministe, aujourd’- hui, Amina Seck oriente toutes ses activités dans le sens de cette lutte, notamment sur le plan de la promotion des droits des femmes dans et par les arts et la culture. Elle ne fait pas qu’écrire et faire écrire les autres femmes, elle promeut la création artistique féminine.
«Pour moi, on ne se lamente pas pour raconter nos histoires. C’est ce qu’on vit qu’on raconte», argue-t-elle. Amina Seck a déjà fondé une agence pour la promotion des arts et des cultures au féminin. Celle-ci lui a permis de mettre sur pied le premier salon du livre féminin du Sénégal.
Durant plus d’une heure, ces femmes intervenantes ont, sans tabou, fait passer leur message, partagé des expériences, des récits de vie et leur vision sur la problématique actuelle dans le monde par rapport au travail des femmes, surtout dans le cinéma. Un partage d’expérience riche en témoignages émouvants avec de nombreuses anecdotes. Ecrivaine, metteure en scène, scénariste, réalisatrice, productrice, ces femmes ont fustigé la discrimination, l’injustice, les pesanteurs sociales, mais ont mis également en lumière les opportunités qui leur sont offertes dans l’industrie cinématographique et audiovisuelle.
Et de leurs différents échanges ont germé, sous l’impulsion de l’ambassadrice de la République de Turquie à Dakar, Hatice Nur Sağman, plusieurs idées concrètes qui pourraient servir de leviers à une meilleure représentation des femmes dans le septième art. Aujourd’hui, le cinéma est un moyen de résistance et d’émancipation, et les femmes s’y font de plus en plus de place. «Ce n’est pas un chemin facile parce que, dans mon cas, il s’agit d’être femme et d’être une femme noire…Ce besoin-là était tellement plus fort que tout dans ma vie», a souligné Nathalie Vairac, comédienne française, rappelant qu’elle a choisi ce métier par la grâce de Dieu, mais aussi qu’elle était en quête de vouloir exister comme toutes les autres comédiennes qui ont commencé.
Née d’un père guadeloupéen et d’une mère indienne, Nathalie Vairac, qui a fait 30 ans de théâtre dont 20 ans en Europe, s’épanouit depuis 10 ans au Sénégal. Celle qui a lu en avril 2019 au Panthéon, les écrits politiques de Aimé Césaire et interprète un des premiers rôles du film «Sira» de Appolline Traoré, a décidément le vent en poupe ces dernières années. «Il n’y a rien qui va m’arrêter. Il n’y a personne sur cette terre qui vit déjà et qui a un pouvoir de me donner l’autorisation d’exister ou pas. Donc aujourd’hui, en tant que comédienne, je considère que c’est un acte politique d’exister, c’est un acte de soulèvement, avoir la chance de dire des mots», a-t-elle déclaré avec aisance. A l’en croire sûrement, la faible présence des femmes s’explique aussi par le manque de formation de celles-ci aux métiers du cinéma. «Le cinéma pour moi est un métier que l’on apprend. Et le métier d’acteur, c’est un travail», a-t-elle révélé.
Affirmation de soi, créer pour résister
Au Sénégal, il y a des acquis, même si le chantier reste immense. «Aujourd’hui, il y a des acquis, des choses qui sont posées. Il ne faut pas surestimer les acquis que nous avons…On assume de porter à l’écran des femmes qui ne sont pas forcément dans des stéréotypes. On est vraiment à l’ère où la femme se raconte par rapport à ses problématiques et à la réalité sociale», soutient Kalista Sy, réalisatrice et scénariste sénégalaise, connue pour avoir écrit et produit la série télévisée Maîtresse d’un homme marié et Yaay 2.0. A l’en croire, de la douleur, naissent les plus belles créations, les différences aussi.
«Et je pense que ma différence, c’est ce qui m’a construite et construit ma trajectoire. Je ne suis pas victime, je ne suis pas conventionnelle. Je m’assume et j’assume la personne que je suis», fait-elle savoir avant de préciser qu’on ne peut pas écrire aujourd’hui le cinéma sans inclure les femmes. Et sur ce, dit-elle, il est important que les femmes fassent des témoignages et accompagnent d’autres femmes et des hommes à comprendre cette importance du vivre-ensemble. «Au quotidien d’aujourd’hui, les hommes et les femmes doivent s’asseoir à la même table», a-t-elle lancé, soulignant que le regard masculin sur le corps féminin n’est pas le même que le regard féminin sur le corps masculin ou sur un corps féminin.
Journaliste de formation, Kalista aime raconter des histoires de femmes, traitant par là des sujets de société tels que la sexualité, l’émancipation des femmes, les violences basées sur le genre, entre autres. A sa suite, Amina Seck, scénariste, réalisatrice et comédienne, déclare : plus jamais la dévalorisation des femmes. «Pour moi, on ne peut pas se battre dans la vraie vie pour que les femmes puissent retrouver leur dignité et les combattre aussi dans la fiction», a-t-elle martelé. Féministe, aujourd’- hui, Amina Seck oriente toutes ses activités dans le sens de cette lutte, notamment sur le plan de la promotion des droits des femmes dans et par les arts et la culture. Elle ne fait pas qu’écrire et faire écrire les autres femmes, elle promeut la création artistique féminine.
«Pour moi, on ne se lamente pas pour raconter nos histoires. C’est ce qu’on vit qu’on raconte», argue-t-elle. Amina Seck a déjà fondé une agence pour la promotion des arts et des cultures au féminin. Celle-ci lui a permis de mettre sur pied le premier salon du livre féminin du Sénégal.