Son jeune âge et son manque d'expérience politique ne le prédestinaient pas à jouer les premiers rôles dans cette élection présidentielle à rebondissements.
Inspecteur des Finances, Emmanuel Macron était inconnu du landerneau politique jusqu'à sa nomination à Bercy en 2014. Encarté au Parti socialiste entre 2006 et 2009, il participe à la campagne de François Hollande et devient secrétaire général adjoint de la présidence de la République quand celui-ci est élu en 2012.
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});Nommé ministre de ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique en 2014 en remplacement d'Arnaud Montebourg, il démissionne en 2016 pour fonder son mouvement politique.
Emmanuel Macron est un énarque comme beaucoup d'hommes politiques français. Il a eu son diplôme d'inspecteur des finances en 2004 à l'Ecole nationale d'administration. Son ascension commence quand en 2008, il intègre la Banque d'Affaires Rothschild et conseille de grandes entreprises.
En 2012, il est copté pour être membre de la Commission pour la libération de la croissance française dirigée par Jacques Attali et chargée par Nicolas Sarkozy de fournir des recommandations et des propositions afin de relancer la croissance économique de la France.
A la Commission Attali, sa rencontre avec Peter Brabeck va être décisive pour sa carrière, selon le Nouvel Observateur.
"Avec le patron de Nestlé croisé à la commission Attali, le banquier parvient à piloter le rachat des laits infantiles de Pfizer. La transaction est évaluée à neuf milliards d'euros. Grâce à son coup, Macron va se mettre à l'abri du besoin jusqu'à la fin de ses jours. C'était en 2012", écrit journal Français.
Le leader du Mouvement En Marche est né à Amiens il y a 39 ans. Il forme un couple avec son professeure de français au lycée, de 20 ans son ainée.
"Au lycée, j'ai rencontré celle qui deviendrait mon épouse, Brigitte, et qui enseignait alors le français et le théâtre. Ma famille est mon socle, mon refuge. Nos enfants et beaux-enfants, et nos sept petits-enfants", écrit-il sur son site.
"J'ai été élevé par mes parents, médecins de service public tous les deux, aux côtés de mon frère et de ma sœur. Jusqu'à sa disparition récente, j'ai été extrêmement proche de ma grand-mère. Elle était principale de collège. Si ma réflexion et mon engagement politiques n'avaient qu'une origine, ce serait elle", écrit-il sur son site internet.
Des soutiens de tailleCelui qui le 16 novembre 2016 a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de 2017 se déclare de droite et gauche dans une France marquée par le clivage des idéologies politiques.
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});C'est peut-être parce qu'il transcende les clivages politiques que Macron engrange des soutiens dans les différentes familles politiques.
Dans un article intitulé Qui sont les soutiens de Macron, le journal Le Monde liste les différentes personnalités qui ont appelé à voter pour le leader d'En marche.
Le président du MoDem a annoncé en février son soutien à Emmanuel Macron et le retrait de sa candidature.
Daniel Cohn-Bendit, ancien député européen, François de Rugy, candidat écologiste aux primaires socialistes, Corinne Lepage, ex-ministre de Jacques Chirac, Bertrand Delanöe, ancien maire de Paris, Alain Minc, essayiste, Pierre Bergé, actionnaire du journal Le Monde, Erik Orsenna, académicien, Jacques Attali, économiste, Bernard Kouchner, ancien ministre et ancien membre du PS, ont tous annoncé leur soutien au jeune politicien.
"Candidat de l'immigration massive"Emmanuel Macron a un programme sur l'immigration totalement opposé à celui de Marine Le Pen ou de François Fillon. Mme Le Pen l'a même qualifié début mars de "candidat de l'immigration massive".
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});La présidente du parti d'extrême droite reproche à Macron de vouloir "naturaliser en masse les étrangers."
Selon son programme, Emmanuel Macron fait de l'intégration des immigrés, une priorité absolue.
"Nous proposerons que chaque étranger en situation régulière arrivant en France ait droit à une formation linguistique suffisante pour atteindre le niveau B1 (niveau qui permet la naturalisation", indique-t-il dans son programme.
Avec lui comme président, « les procédures d'obtention des visas « talents » seront allégées et les délais réduits, pour améliorer l'attractivité de la France dans la compétition internationale pour attirer les talents étrangers ».
Le candidat d'En Marche est aussi pour une France qui « assume sa juste part dans l'accueil des réfugiés tout en reconduisant plus efficacement à la frontière ceux qui ne sont pas acceptés ».
"La France doit être à la hauteur de sa tradition historique d'accueil, tout en se montrant, dans des conditions toujours dignes, inflexible avec les personnes qui ne remplissent pas les conditions de séjour sur notre territoire", écrit-il dans son programme.
BBC Afrique