Elargissement des détenus : La Garde des sceaux s’explique aujourd’hui

POLITIQUE
Mardi 20 Février 2024

Dans le cadre de la supposée pacification de l’espace public, une vaste opération de libération de détenus est en cours. Pour l’instant, une certaine opacité entoure le processus poussant la ministre de la Justice à briser le silence cet après-midi. Pour le procureur de la République, ce sont bien les juges d’instruction, qui ont signé les ordonnances de mise en liberté.


Après l’euphorie et la joie qui accompagnent la libération des détenus «politiques» depuis jeudi, l’heure des vraies questions : quel mécanisme juridique a été mis en branle pour libérer autant de monde ? Les juges d’instruction ont-ils levé eux mêmes les mandats de dépôt ? S’agit-il de libertés provisoires ? Ces interrogations vont encore raviver le débat sur l’indépendance de la Justice.
 
 Garde des sceaux, ministre de la Justice, Me Aïssata Tall Sall tient cet après une conférence de presse sur l’actualité judiciaire. Ce sera le moment de lever les interrogations qui entourent cette vague de libérations.

Joint par Le Quotidien, le procureur de la République, Abdou Karim Diop, assure que ce sont les juges d’instruction des différents cabinets qui ont signé les ordonnances de mise en liberté. Il faut l’admettre avec une cadence renversante. Puis les ordres de mise en liberté ont été transmis à la Direction de l’administration pénitentiaire. Elle a ouvert les portes des prisons à un millier de personnes, qui ont repris le chemin de la liberté. Comme si de rien n’était ! Dans les prochaines heures, une nouvelle vague est attendue au grand bonheur de leurs familles, qui sont heureuses de retrouver leurs enfants sans se soucier bien sûr des procédures mises en place.