"Chers amies et amis,
Comme promis, je me dois de répondre à votre droit à l'information concernant cette affaire.
Je voudrais ainsi partager avec vous mon expérience de cette situation pour vous permettre d'apprécier et de vous faire votre propre opinion. Et surtout ne pas être surpris des développements que cette affaire pourrait avoir les jours à venir. Certainement aussi éclairer les actions que nous pourrions prendre ensemble, avec d'autres, pour préserver notre Sénégal d'une entreprise de prédation de nos valeurs positives et de déstabilisation socio-culturelle.
1. Contexte
a. Ce samedi 6 juillet le quotidien Enquête a publié un article parlant du plan d'Oxfam à promouvoir les LGBTQ dans la confédération d'Oxfam auquel s'est opposé des cadres dont un qui a été licencié, pour avoir été le principal frondeur,...
b. Des posts sur les réseaux sociaux ont fait le lien avec ma personne. Ce qui est vrai.
2. Les faits:
a. Vendredi 28 juin, vers 9.00. Oxfam International a envoyé un email commun à tous les agents d' Oxfam au Sénégal intitulé "Lettre d'amour" dans lequel il est question de la condition des LGBTI dans l'organisation et de la nécessité de les promouvoir, de leur donner des postes de responsabilité, de renforcer leur leadership dans les pays du Sud et la lettre se termine par une menace aux pays et agents qui refuseraient leur solidarité à cette nouvelle vision d'Oxfam de quitter la confédération
b. A la lecture de l'email je décide d'y répondre en dénonçant son caractère irrespectueux et violent, en démontrant comment cette injonction est contradictoire aux principes défendus par Oxfam en voulant imposer à tous une vision non partagée. Je décline la lettre et évoque les éventuelles conséquences qu'elle pourrait avoir sur le bureau d'Oxfam au Sénégal et la sécurité des agents.
c. A ma suite, 1 collègue avait aussi réagi dans le sens de mon email. Après je n'avais plus accès à mes emails pour suivre la suite
d. Vendredi 28. 15.00. Je suis convié à une réunion avec la Directrice Pays, le Directeur des Opérations et le chargé des RH. Ce dernier me notifie verbalement la décision de la direction de saisir l'inspection du travail pour autoriser mon licenciement pour faute lourde, avec mise-à-pied conservatoire de 15 jours sans salaire, correspondant au délai de réponse de l'inspection du travail.
e. Le motif évoqué renvoie à la pétition lancée par Legs-Africa pour demander une action judiciaire dans l'affaire du gaz, ma participation à la conférence de presse de l'initiative citoyenne Aar Linu bokk et mes sorties dans les médias en tant que président de Legs-Africa (itw RFI, Ouestafrica,...)
f. J'ai déchargé la lettre à 16.45 avant de quitter le bureau.
g. Mon compte pour accéder à mon ordinateur et mes emails a été systématiquement désactivé, alors que je suis encore employé d'Oxfam.
3. Dans le cadre de la procédure administrative en cours, nous avons été auditionné par l'inspection du travail le jeudi 4 juillet, en présence de mon avocat et des délégués du personnel d'Oxfam. Nous sommes convoqués le 15 juillet pour avoir la réponse de l'inspection à la lettre d'Oxfam qui peut autoriser ou refuser le licenciement. Dans cette affaire, mon avocat est désormais le seul interlocuteur d'Oxfam.
4. Il faut signaler que depuis au moins deux mois, j'avais moi-même demandé, suite à de multiples pressions internes et un environnement toxique interne créé par le comportement de la directrice d'Oxfam, de négocier mon départ de l'organisation. Nous avons eu trois réunions à ce propos et j'attendais la proposition finale pour acter mon départ de l'organisation. Les échanges de ce vendredi matin ont certainement précipité cette décision violente mais légère de la direction contre ma personne qui gênait un projet très bien mûri et qui tient l’organisation à cœur.
Pour rappel, j'ai intégré Oxfam en Avril 2013 et y ai occupé un poste de responsable du portfolio Afrique de l'ouest en gouvernance et moyens d'existence, avant de rejoindre le bureau pays en 2014 en tant que Responsable et Lead du programme Gouvernance.
Je ne souhaite pas que cette affaire soit personnalisée et réduite à mon licenciement. Cet aspect qui concerne ma relation de travail avec Oxfam est en instance administrative au niveau de l'inspection du travail. Toutefois j'ai déjà informé de ma décision de ne plus continuer à travailler pour l'organisation.
Par contre le projet de l'organisation de pousser les barrières pour imposer leur orientation sexuelle à nos sociétés est inacceptable et ne devrait prospérer au Sénégal.
Là est le combat qui mérite d'être mené avec d'autres organisations pour amener les autorités à prendre des mesures dissuasives contre Oxfam et toutes les autres organisations qui veulent imposer cet agenda à leurs agents et dans notre pays.
J'espère que ces infos vous seront utiles pour votre propre compréhension des faits.
Je reste disponible pour toute information utile à votre meilleure compréhension."
Elimane H. Kane
Président de Legs Africa
Employé à Oxfam international au Sénégal
Comme promis, je me dois de répondre à votre droit à l'information concernant cette affaire.
Je voudrais ainsi partager avec vous mon expérience de cette situation pour vous permettre d'apprécier et de vous faire votre propre opinion. Et surtout ne pas être surpris des développements que cette affaire pourrait avoir les jours à venir. Certainement aussi éclairer les actions que nous pourrions prendre ensemble, avec d'autres, pour préserver notre Sénégal d'une entreprise de prédation de nos valeurs positives et de déstabilisation socio-culturelle.
1. Contexte
a. Ce samedi 6 juillet le quotidien Enquête a publié un article parlant du plan d'Oxfam à promouvoir les LGBTQ dans la confédération d'Oxfam auquel s'est opposé des cadres dont un qui a été licencié, pour avoir été le principal frondeur,...
b. Des posts sur les réseaux sociaux ont fait le lien avec ma personne. Ce qui est vrai.
2. Les faits:
a. Vendredi 28 juin, vers 9.00. Oxfam International a envoyé un email commun à tous les agents d' Oxfam au Sénégal intitulé "Lettre d'amour" dans lequel il est question de la condition des LGBTI dans l'organisation et de la nécessité de les promouvoir, de leur donner des postes de responsabilité, de renforcer leur leadership dans les pays du Sud et la lettre se termine par une menace aux pays et agents qui refuseraient leur solidarité à cette nouvelle vision d'Oxfam de quitter la confédération
b. A la lecture de l'email je décide d'y répondre en dénonçant son caractère irrespectueux et violent, en démontrant comment cette injonction est contradictoire aux principes défendus par Oxfam en voulant imposer à tous une vision non partagée. Je décline la lettre et évoque les éventuelles conséquences qu'elle pourrait avoir sur le bureau d'Oxfam au Sénégal et la sécurité des agents.
c. A ma suite, 1 collègue avait aussi réagi dans le sens de mon email. Après je n'avais plus accès à mes emails pour suivre la suite
d. Vendredi 28. 15.00. Je suis convié à une réunion avec la Directrice Pays, le Directeur des Opérations et le chargé des RH. Ce dernier me notifie verbalement la décision de la direction de saisir l'inspection du travail pour autoriser mon licenciement pour faute lourde, avec mise-à-pied conservatoire de 15 jours sans salaire, correspondant au délai de réponse de l'inspection du travail.
e. Le motif évoqué renvoie à la pétition lancée par Legs-Africa pour demander une action judiciaire dans l'affaire du gaz, ma participation à la conférence de presse de l'initiative citoyenne Aar Linu bokk et mes sorties dans les médias en tant que président de Legs-Africa (itw RFI, Ouestafrica,...)
f. J'ai déchargé la lettre à 16.45 avant de quitter le bureau.
g. Mon compte pour accéder à mon ordinateur et mes emails a été systématiquement désactivé, alors que je suis encore employé d'Oxfam.
3. Dans le cadre de la procédure administrative en cours, nous avons été auditionné par l'inspection du travail le jeudi 4 juillet, en présence de mon avocat et des délégués du personnel d'Oxfam. Nous sommes convoqués le 15 juillet pour avoir la réponse de l'inspection à la lettre d'Oxfam qui peut autoriser ou refuser le licenciement. Dans cette affaire, mon avocat est désormais le seul interlocuteur d'Oxfam.
4. Il faut signaler que depuis au moins deux mois, j'avais moi-même demandé, suite à de multiples pressions internes et un environnement toxique interne créé par le comportement de la directrice d'Oxfam, de négocier mon départ de l'organisation. Nous avons eu trois réunions à ce propos et j'attendais la proposition finale pour acter mon départ de l'organisation. Les échanges de ce vendredi matin ont certainement précipité cette décision violente mais légère de la direction contre ma personne qui gênait un projet très bien mûri et qui tient l’organisation à cœur.
Pour rappel, j'ai intégré Oxfam en Avril 2013 et y ai occupé un poste de responsable du portfolio Afrique de l'ouest en gouvernance et moyens d'existence, avant de rejoindre le bureau pays en 2014 en tant que Responsable et Lead du programme Gouvernance.
Je ne souhaite pas que cette affaire soit personnalisée et réduite à mon licenciement. Cet aspect qui concerne ma relation de travail avec Oxfam est en instance administrative au niveau de l'inspection du travail. Toutefois j'ai déjà informé de ma décision de ne plus continuer à travailler pour l'organisation.
Par contre le projet de l'organisation de pousser les barrières pour imposer leur orientation sexuelle à nos sociétés est inacceptable et ne devrait prospérer au Sénégal.
Là est le combat qui mérite d'être mené avec d'autres organisations pour amener les autorités à prendre des mesures dissuasives contre Oxfam et toutes les autres organisations qui veulent imposer cet agenda à leurs agents et dans notre pays.
J'espère que ces infos vous seront utiles pour votre propre compréhension des faits.
Je reste disponible pour toute information utile à votre meilleure compréhension."
Elimane H. Kane
Président de Legs Africa
Employé à Oxfam international au Sénégal