Dialogue politique : trois points d’accords et cinq points de désaccords

POLITIQUE
Mardi 27 Février 2018

Les concertations sur le processus électoral (CCPE) ont débouché sur trois points d’accords sur les huit thèmes de discussions, a indiqué, lundi, le président du Cadre de concertation sur le processus électoral (CCPE), l’ambassadeur Saidou Nourou Ba.

« Sur les huit thèmes que nous avons eu à discuter, nous avons déjà identifiés trois points d’accords, cinq points de convergences, cinq points de désaccords et sept recommandations », a-t-il dit à l’occasion de la remise de ce rapport au ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye.

A l’en croire, des accords ont été trouvés concernant entre autres, l’audit du fichier électoral. D’autres questions telles que celle relative à l’application du bulletin unique à la prochaine élection présidentielle restent encore à discuter.

Concernant les recommandations, elles sont relatives entre autres, « à la mise en place d’une commission technique sur l’utilisation du
bulletin unique mais également les modalités de mécanismes de financement des partis politiques tout en tenant compte de la nécessité de rationaliser les partis politiques et les candidatures », a-t-il ajouté.

Selon Saidou Nourou Ba, « s’il y a la majorité au pouvoir et l’opposition, il ne peut pas y avoir un accord complet sur tous les points ». « Le contraire aurait étonné et susceptible d’être interprété comme étant quelque chose de suspect », a-t-il estimé.

Tout en saluant « toute la courtoisie et la franchise et la preuve de maturité » dont ont fait montre les différentes parties prenantes lors de ces concertations, le président du CCPE a plaidé pour une « progression de la démocratie », soutenant que c’est dans « la contradiction qu’il y a eu et qu’il y’aura toujours du progrès ».

Pour sa part, le ministre de l’Intérieur, après avoir félicité les membres du CCPE pour la diligence notée dans la présentation du rapport en l’espace de deux mois, a souligné que le document sera remis au président de la République qui « l’appréciera et donnera des directives » pour la suite à donner.

Mis en place en décembre 2017, le CCPE qui regroupe des acteurs politiques et de la société civile avait pour mission de trouver dans un délai relativement court, un consensus sur huit points de discussion qui devaient aboutir à des conclusions à remettre au chef de l’Etat en perspective des élections de 2019.

Il s’agit de questions relatives à l’évaluation du processus de refonte partielle des listes électorales, l’audit du fichier électoral, les conditions de participation à l’élection présidentielle, les propositions de précisions sur certaines dispositions légales et constitutionnelles notamment le mandat présidentiel et certains articles du code électoral.

Il y avait également les questions relatives à la personnalité, l’autorité ou l’organe consensuel devant conduire le processus électoral, la place de la CENA et du CNRA, le processus électoral, l’organisation des élections locales, la rationalisation des partis ainsi que le financement des partis et le statut de l’opposition ainsi que celui du chef de l’opposition.

 

Avec APS