L'un d'eux, Saër Kébé, était en classe terminale, l'autre, Ousseynou Kébé, venait de finir sa première année universitaire.
Les familles des deux prévenus dénoncent la lenteur des procédures.
Le 4 octobre prochain aura lieu la quatrième rentrée scolaire sans Saer Kébé, détenu depuis mai 2015 alors qu'il préparait l'examen du baccalauréat.
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});Selon ses proches, il a été arrêté à Mbour, une ville située à quelque 80 km de Dakar.
Selon ses parents, le garçon âgé de 18 ans à l'époque venait de publier un commentaire sur la page Facebook de l'ambassade américaine à Dakar, pour dénoncer le soutien des Etats-Unis à Israël dans le bombardement des territoires palestiniens.
Mouhamadou Lamine Diagne, le président du Collectif de solidarité à Saer Kébé, explique les circonstances de son arrestation.
"On a attendu la fin des cours, à midi, pour l'appeler au téléphone et lui dire que son dossier d'examen est incomplet. Ceux qui l'ont appelé lui ont demandé de les rejoindre sans décliner leur identité. Quand il s'est présenté à eux, ils lui ont passé les menottes et l'ont conduit chez lui, où ils ont mené effectué une perquisition au terme de laquelle ils n'ont trouvé que son ordinateur qu'ils ont emporté "
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});Saër Kébé a été inculpé pour "apologie du terrorisme". Son père plaide une erreur de jeunesse et demande la clémence de la justice.
Ousseynou Diop, lui, a été arrêté en novembre 2015 à Thiès, une ville située à environ 70 km de Dakar, à la suite d'un commentaire qu'il a posté lors d'une discussion Facebook, sur l'attaque du siège du journal Charlie Hebdo, à Paris.
Sellé Diop, son grand frère, soutient que depuis son arrestation, la famille ignore presque tout de l'évolution de son dossier judiciaire.
"Il n'a pas encore été jugé depuis son inculpation. Nous n'avons pas assez d'informations sur son dossier", affirme Sellé Diop.
Les dossiers judiciaires de Saer Kébé et d'Ousseynou Diop pourraient relancer le débat sur les longues détentions préventives au Sénégal.
Les proches de Saer Kébé affirment avoir saisi sans succès plusieurs autorités, dont le médiateur de la République, des responsables des ministères de la Justice et de l'Education nationale, en vue d'une intervention en faveur du garçon.
Il n'a même pas pu obtenir l'autorisation de passer l'examen du baccalauréat.
La BBC a tenté sans succès de faire réagir les responsables du ministère sénégalais de la Justice.