Invité à s’expliquer sur le maintien de la manifestation du 17 juin alors qu’elle était interdite par le préfet, le président du PRP clarifie.
« Comment peut- on maintenir une manifestation dans son siège alors qu’elle avait été retenue à la place de la nation. Une organisation qui n’a pas existé, comment je peux y participer ? J’ai fait moi-même la déclaration, je suis le principal organisateur. C’est moi qui ai introduit la demande au niveau de la préfecture. Un rassemblement qui n’a pas existé et qui devait se tenir à la place de la nation si je devais y participer, croyez-moi, monsieur le président, je le ferai même si toute l’armée était réunie. Je n’ai pas participé à une manifestation qui a été interdite, par contre j’ai introduit la demande conformément à la loi. », a expliqué Déthié Fall
Interpellé sur l’appel à manifester qu’il a émis à l’endroit de ses partisans et sympathisants soumis dans le procès-verbal d’enquête, Déthié Fall a tenu à préciser. « Je n’ai même pas signé le pv. L’interdiction confirmée par la cour suprême nous est parvenue à 15h et j’ai été enlevée par la gendarmerie. Quand le préfet a manifesté l’interdiction, nous avons tenu plusieurs déclarations. », a-t-il dit. Il sera de suite relancé par le procureur.
« M. le procureur, on est au Sénégal, une démocratie majeure. Le droit de manifester est reconnu par la constitution. Quand l’interdiction nous a été notifiée, on a été républicain. Tous les leaders que vous voyez ici et moi n’avons même pas eu le temps de nous concerter sur le recours de la cour suprême. », a soutenu Déthié Fall.
« Quelles conséquences vous tirez de l’arrêt de la cour suprême ? », a ajouté le procureur.
« On était tous debout pour la démocratie et les libertés. On n’a même pas eu le temps d’apprécier la décision de la cour suprême. J’ai été enlevé par la gendarmerie et la seule réponse que j’ai reçue c’est qu’un ordre vient de tomber et il faut qu’on m’amène. », a-t-il répondu.
Déthié Fall a également fait savoir après interpellations de ses conseils que la tranche horaire entre 15h et 16h l’a trouvé à son siège et qu’aussi entre 16h et 19h, il était retenu à la brigade de recherche. Il a, par la même occasion dénoncé, les conditions de sa détention.
« Je ne pense pas que je sois depuis que je suis arrêté, avoir été traité comme il faut. Je connais très bien, trop même, mes droits. Je suis député mais je ne sais pas si je suis fier de l’être ou pas. On m’a arrêté alors que l’assemblée nationale est en cession. », a conclu le mandataire de la coalition Yewwi Askan Wi.
DAKARACTU