Demba Ndiaye : "Quand le camp des justes s’agrandit, celui des voleurs panique"

POLITIQUE
Jeudi 5 Avril 2018

Dans nos institutions gangrenées par une « culture de soumission », nourries au sein de la corruption, se dressent de temps en temps des hommes d’honneur qu’on nomme, faute de mieux, des héros. Le juge Dème, sabre au clair, droit dans ses bottes, s’est extrait de la fange judiciaire qui, comme de la colle glu, arrime notre société aux intérêts d’un pouvoir (de pouvoirs?) qui chaque jour que Dieu fait, pose des actes d’un fascisme rampant et ordinaire : le bâillonnement des voix discordantes, l’embastillement d’acteurs politiques et potentiels adversaires sérieux.
Ce sont les mêmes qui se sont recyclés en démocrates et chroniqueurs, la plume et la langue miraculeusement libérées de leurs chaînes dorées d’hier. Ils étaient allés en guerre contre un petit inspecteur des impôts qui était devenu trop bavard en dénonçant tous les prédateurs économiques. Et, ils ont applaudi (c’est leur spécialité, applaudir) quand l’inspecteur Sonko a été radié de la fonction publique.

Que le juge Dème se prépare : les vautours vont lui tomber dessus comme. Ce sera un « mortal combat ». Après notre inspecteur des impôts et empêcheur de dilapider en cachette, nous souhaitons la bienvenue au juge Dème dans le champ d’honneur de la défense de la Justice et des justes causes. Quand le camp des justes s’agrandit, celui des voleurs panique. À juste titre.

Demba Ndiaye, éditorialiste à Seneplus