Menu



“Remerciements et Appel à l’Engagement pour un Avenir Républicain” Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr Mbacké: "Il est impossible d’implanter une école publique française dans le périmètre du titre foncier de Touba" Asphixie de la presse: la CAP tire la sonnette d'alarme Qui veut tuer la presse sénégalaise? Limogeage de Cheikh Dieng : la version du délégué du personnel de l'ONAS 𝑹𝒆𝒕𝒐𝒖𝒓 𝒔𝒖𝒓 𝒎𝒂 𝒗𝒊𝒔𝒊𝒕𝒆 𝒄𝒉𝒆𝒛 𝒍'𝒂𝒓𝒄𝒉𝒆𝒗𝒆̂𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆 𝑫𝒂𝒌𝒂𝒓, 𝑴𝒐𝒏𝒔𝒆𝒊𝒈𝒏𝒆𝒖𝒓 𝑩𝒆𝒏𝒋𝒂𝒎𝒊𝒏 𝑵𝑫𝑰𝑨𝒀𝑬 𝒔𝒖𝒓 𝒊𝒏𝒔𝒕𝒓𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒖 𝑷𝒓𝒆𝒎𝒊𝒆𝒓 𝑴𝒊𝒏𝒊𝒔𝒕𝒓𝒆 𝑶𝒖𝒔𝒎𝒂𝒏𝒆 𝑺𝒐𝒏𝒌𝒐. Dr Aminata Sarr, directrice de la Télédiffusion du Sénégal (Tds-Sa), relève la vétusté des infrastructures et les besoins financiers nécessaires à leur renouvellement La Ligue des Imams défend Sonko: "Le Premier ministre est soucieux de notre vivre-ensemble suivant nos propres modèles et références" Monseigneur André Guèye, évêque de Thies sur le voile à l'école: "nous voulons plus de respect et de justice, nous revendiquons la liberté de mener nos activités"  Voile à l'école: Le Conseil national du Laïcat indigné par les "declarations maladroites" de Sonko

L'essentiel


google.com, pub-1148023042834496, DIRECT, f08c47fec0942fa0


Demba Ndiaye : «La défense de la forêt ne peut absolument pas justifier le massacres de Boffa»

TRIBUNE LIBRE
Mardi 9 Janvier 2018

Ce qui s'est passé, ce samedi 6 janvier dans la forêt de Boffa, renvoie à une gestion catastrophique d'un conflit qui s'enlise sans s'épuiser. (Seneplus)


Salif Sadio et César Atoute Badiate, les deux chefs rebelles
Salif Sadio et César Atoute Badiate, les deux chefs rebelles
Par Demba Ndiaye

On aurait souhaité que 2018 nous fasse oublier les drames de la défunte 2017, comme le repos éternel de plusieurs de nos guides religieux, des artistes de renommée et, tous ces anonymes victimes de nos routes meurtrieres, de nos fleuves. Même nos daakas ont réclamé leur part. Oui, nous avons souhaité et espérer un Sénégal qui retrouve les chemins de la citoyenneté responsable, de la gouvernance épurée des scories d'une délinquance politique devenue insidieusement une valeur référencée.

Nous souhaitions tellement la paix des couleurs et des esprits, le consensus politique retrouvé autour d'un "dialogue" qui allait en quilles après avoir démarré sur une jambe chancelante. Le président, pour la première fois, commença son adresse à la nation par le Kassa meurtri par une imbécile guerre de plus trente ans. À notre connaissance, la plus vieille guerre aujourd'hui en Afrique !

À chacun ses records. Il proposa pour cela, une "paix sans vainqueurs ni vaincus". Hasard ou calcul politique, on annonça 48 heures après, la libération de deux combattants du Mfdc, tendance Salif Sadio. Comme une consigne politique malheureuse ou un activisme de rampants prompts à vouloir faire plaisir au chef, plusieurs radios et journaux clamèrent la paix... "Spécialistes" de tous poils de la Casamance nous enfumèrent l'esprit avec leurs sirènes tonitruantes. Et le ciel leur tomba sur la tête et ramenèrent leurs analyses savantes à leur juste place: au bûcher des prétentions.    
    
Ce qui s'est passé ce samedi 6 janvier dans la forêt de Boffa, renvoie à une gestion catastrophique d'un conflit qui s'enlise sans s'épuiser, du fait d'un jeu de dupes qui préfèrent des combines aux démarches directes et claires de négociations. Mais pour cette fois, il faut chercher les raisons de la tuerie de samedi dans la gestion "territoriale", et moins dans une réaction de dépit d'une aile du Mfdc (le front sud de Cesar Atoute Badiate) frustrée par une démarche de médiation qui semble unilatérale. Des sources proches d’Atoute Badiate contactées quelques heures après le drame, balaient cette thèse de la main.          

Selon eux, (personne n'est obligé de les croire) la forêt, leur forêt, est sacrée et vitale pour leur région et le Sénégal. Ils le défendraient contre les bandes prédatrices au service de réseaux mafieux qui se nourrissent et s'enrichissent à partir de la coupe et le trafic du bois. Et au passage, ils indexent l'incapacité de l'Etat à sauvegarder et la forêt en faisant respecter les textes et lois adoptés par nos institutions.      
     
Mais, il faut le dire et répéter, la défense de la forêt, de notre environnement ne peut absolument pas justifier le massacre de Boffa. Il ne peut non plus justifier l'appel "à la guerre totale" contre le Mfdc. Cette guerre dure depuis 35 ans maintenant. Si elle pouvait être gagnée militairement, ce serait chose faite depuis longtemps, ce qui aurait évité des décennies de tragédies entrecoupées d'espoirs toujours déçus.

Tout le monde se rappelle encore (ou devrait) les années de braise. De Babonda à Mandina Mancagne, en passant par Diogue et, la disparition des couples Cave et Gagnaire (dans cette même  zone), les villages rasés et des puits empoisonnés, du bétail volé aux rizières minées pour des décennies, ce conflit est passé par toutes les étapes dramatiques d'un conflit absurde. Absurde comme cette idée saugrenue de "réunifier" le Mfdc avant d'aller aux négociations !   

L'Etat n'a pas à choisir "ses" rebelles, à trier les "bons" et les mauvais, les "radicaux" et les mous. Il doit négocier avec ceux qui veulent négocier ! Que les différentes factions viennent avec leurs propositions et les représentants de l'Etat seront en face d'eux. Le différend entre ce qu'on appelle le "front nord" et le "front sud", date de presque deux décennies. Du vivant de l'abbé Diamacoune qui, même en tant que patriarche reconnu par les uns et les autres, est mort sans avoir pu réunifier son mouvement.
Rappelons quand même l'histoire : les seules négociations (Banjul 1 et 2) ont ont eu lieu de son vivant.

La division a été aggravée par le régime du président Wade lorsqu'il il sous-traita à un moment donné son travail à la Guinée Bissau. C'est suite a cette erreur "militaro-politique" que Salif Sadio rejoignit le nord, la frontière gambienne, et Cesar Badiate, s'installa seul au front sud historique. Ils se connaissent et se haïssent désormais. Comme seuls des anciens frères d'armes peuvent se haïr: Jusqu'à la mort. Seul un miracle (pour ceux qui y croient)  pourrait les réunir dans une même délégation. N'en déplaisent aux "médiateurs" qui vivent de cette division fratricide. Avec son sourire espiègle, Diamacoune appelait cette race de profiteurs des "casa-manqués ". Belle et dramatique formule.
 

Nouveau commentaire :

POLITIQUE | ECONOMIE | SOCIETE | CULTURE | SPORT | INTERNATIONAL | PEOPLE | TV & RADIO | TRIBUNE LIBRE | CONFIDENTIEL | COUP DE COEUR | COUP DE GUEULE | PORTRAIT | LETTRE DU JOUR | VU SUR FACEBOOK | FAITS DIVERS | INSOLITE | ILS ONT OSE LE DIRE | MEDIAS | EDITORIAL | COMMUNIQUE | NECROLOGIE | PUBLIREPORTAGE | NTIC | SANTE | JUSTICE | DIPLOMATIE | DIPLOMATIE | GUEST EDITORIALISTE | ENVIRONNEMENT | INSTITUTIONS | RELIGION | EDUCATION | AGRICULTURE | PAROLE DE CAMPAGNE | Antivirus, la chronique d'Abdoulaye Der | COVID-19 | KEEMTAAN GI | Echos des Locales 2022