En décidant d’observer un débrayage aujourd’hui, jeudi 20 avril, le Grand cadre des syndicats de l’enseignement(Gcse) s’indigne de «l’indifférence totale» des autorités pendant cette période d’accalmie pour la matérialisation des accords consignés dans le procès-verbal. Face à la presse hier, mercredi 19 avril, le nouveau coordinateur du Gcse, Oumar Waly Zoumarou, invite tous les enseignants à «suivre le mot d’ordre de débrayage à partir de10 heures. Les syndicats veulent attirer l’attention des autorités et des partenaires sociaux sur la possibilité d’user d’autres moyens légaux pour faire face au sabotage du corps enseignant».
«Depuis la rencontre de Saly, en septembre 2016, initiée par le Ministère de l’Education Nationale pour rétablir la confiance entre les enseignants et leur employeur, l’école sénégalaise n’a connu aucune perturbation dans son fonctionnement. Les enseignants comme d’habitude ont tenu promesse», précise Oumar Waly Zoumarou. Pour le Secrétaire général du Sels/O, «le gouvernement a choisi ce moment pour ralentir encore le pas ».
Selon lui, la réalité est qu’«un bon nombre d’enseignants attendent des actes de tous genres, un alignement, un rappel, une parcelle, une formation, une commission d’examen, la révision du système indemnitaire».
Revenant sur le processus de préparation des élections de représentativité, le Gcse signale des irrégularités en mentionnant que «certains syndicats ne sont pas officiellement informés et n’ont pas pris part aux premières rencontres». Aussi, signale le Gcse, l’application des arrêtés au niveau déconcentré montre des dysfonctionnements graves, notamment la mauvaise interprétation des règles d’organisations des élections de représentativité syndicale et la confusion entre les élections de représentativité des syndicats d’enseignants et celles des centrales.
«L’arrêté fixant la liste des syndicats en lice reconnait les syndicats par les noms des secrétaires généraux faisant de la légalité. Ce qui a permis à des syndicats de se présenter avec le même récépissé», fait remarquer Oumar Waly Zoumarou.
Rappelant que les élections de représentativité sont une demande des syndicats, le Gcse estime que «certaines organisations syndicales sont toujours utilisées pour donner des contre mots d’ordre et inciter à la défaillance ».
Dans son préavis de grève, le Grand Cadre veut, entre autres, le respect du principe de la gestion démocratique des personnels enseignants, la fin de toutes les lenteurs administratives et le paiement intégral des rappels dus aux enseignants.
Sud Quotidien