Les Sénégalais étaient étonnés que, malgré la dissolution de Pastef le 31 juillet 2023, la formation politique d’Ousmane Sonko continuait à mener ses activités d’animation et de mobilisation sur l’étendue du territoire national et au niveau de la diaspora. Ils se disaient que le recours introduit au niveau de la justice contre cette introduction par les avocats de Pastef expliquait sans doute cette « anomalie » de voir un parti dissous continuer à se déployer comme si de rien n’était.
Toujours est-il que la donne politique très embrouillée d’avant élection présidentielle du 24 mars avait précipité le rapprochement entre les ennemis jurés notamment le président Macky Sall et le président Ousmane Sonko de Pastef qui séjournait à la prison du Cap Manuel pour des charges gravissimes relatives notamment à la sécurité de l’Etat. Ce rapprochement a été facilité par les médiations de Pierre Goudiaby Atépa et d’Alioune Tine.
Mais aussi, on ne l’a appris que récemment, l’intercession déterminante du nouveau ministre des Finances, Cheikh Diba. Ce qui dans un passé récent était du domaine de l’impossible. Dès le lendemain de leur sortie de prison, à la suite du vote d’une loi d’amnistie couvrant les événements politiques survenus entre mars 2021 et début 2024, lors d’un premier point de presse, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye avaient reconnu être en contact avec le président Macky Sall.
Des aveux qui crédibilisent la thèse qui avait circulé quelques semaines auparavant sur l’existence d’un « Protocole du Cap Manuel ». Si les contours du Protocole du Cap Manuel restent encore un mystère à éclaircir, la décision prise par le président Macky Sall le 27mars dernier, soit trois jours après l’élection présidentielle, d’abroger le décret de dissolution de Pastef, interroge. Ainsi avant de quitter le pouvoir, Macky Sall a bien abrogé le décret de dissolution du parti Pastef. Dans le décret de présentation, le ministre de l’Intérieur d’alors, Mouhamadou Makhtar Cissé, explique que, dans un souci d’apaisement du climat politique etsocial et de renforcement de la cohésion nationale, « les faits initialement reprochés au parti PASTEF entrant dans le champ des infractions couvertes par l’amnistie, il convient d’abroger la mesure de dissolution en application de ladite loi.» Le ministre de l’Intérieur avait rappelé que « Par décret du 31 juillet 2023, il a été prononcé la dissolution du parti politique dénommé « Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité » (PASTEF).
Cette mesure faisait suite à la méconnaissance parledit parti politique de ses obligations en vertu de l’art 4 de la Constitution et de l’art 4 de la loi du 06 mai relative aux partis politiques ». Pour Mouhamadou Makhtar Cissé, dans le sillage du dialogue pour un apaisement du climat politique et social lancé les 26 et 27 février, l’amnistie votée le 13 mars 2024 participait à cette même dynamique. L’ancien ministre de l’Intérieur de préciser que cette loi amnistie de plein droit « tous les faits, susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou délictuelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 tant au Sénégal qu’à l’étrange, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques y compris celles faites par tous supports de communication que leurs auteurs aient été jugés ou non ». « Ainsi les faits initialement reprochés au parti Pastef entrant dans le champ des infractions couvertes par l’amnistie, il convient d’abroger la mesure de dissolution en application de ladite loi ».
Macky Sall signera alors dans la foulée le décret prononçant la dissolution de Pastef. Qu’est-ce qui explique cette décision prise alors que le candidat de Pastef Bassirou Diomaye Faye avait déjà gagné la Présidentielle ? Cette décision est-elle une des clauses du Protocole du Cap Manuel ? Des questions sans réponses pour le moment. En attendant, le secrétaire général de la formation politique d’Ousmane Sonko,
Ayib Daffé, s’est contenté d’informer que « Le décret 2024- 830 abrogeant le décret portant dissolution de PASTEF signé le 27 mars 2024. PASTEF LES PATRIOTES est rétabli dans ses droits légaux et légitimes de parti politique après une dissolution arbitraire et abusive ».
Toujours est-il que la donne politique très embrouillée d’avant élection présidentielle du 24 mars avait précipité le rapprochement entre les ennemis jurés notamment le président Macky Sall et le président Ousmane Sonko de Pastef qui séjournait à la prison du Cap Manuel pour des charges gravissimes relatives notamment à la sécurité de l’Etat. Ce rapprochement a été facilité par les médiations de Pierre Goudiaby Atépa et d’Alioune Tine.
Mais aussi, on ne l’a appris que récemment, l’intercession déterminante du nouveau ministre des Finances, Cheikh Diba. Ce qui dans un passé récent était du domaine de l’impossible. Dès le lendemain de leur sortie de prison, à la suite du vote d’une loi d’amnistie couvrant les événements politiques survenus entre mars 2021 et début 2024, lors d’un premier point de presse, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye avaient reconnu être en contact avec le président Macky Sall.
Des aveux qui crédibilisent la thèse qui avait circulé quelques semaines auparavant sur l’existence d’un « Protocole du Cap Manuel ». Si les contours du Protocole du Cap Manuel restent encore un mystère à éclaircir, la décision prise par le président Macky Sall le 27mars dernier, soit trois jours après l’élection présidentielle, d’abroger le décret de dissolution de Pastef, interroge. Ainsi avant de quitter le pouvoir, Macky Sall a bien abrogé le décret de dissolution du parti Pastef. Dans le décret de présentation, le ministre de l’Intérieur d’alors, Mouhamadou Makhtar Cissé, explique que, dans un souci d’apaisement du climat politique etsocial et de renforcement de la cohésion nationale, « les faits initialement reprochés au parti PASTEF entrant dans le champ des infractions couvertes par l’amnistie, il convient d’abroger la mesure de dissolution en application de ladite loi.» Le ministre de l’Intérieur avait rappelé que « Par décret du 31 juillet 2023, il a été prononcé la dissolution du parti politique dénommé « Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité » (PASTEF).
Cette mesure faisait suite à la méconnaissance parledit parti politique de ses obligations en vertu de l’art 4 de la Constitution et de l’art 4 de la loi du 06 mai relative aux partis politiques ». Pour Mouhamadou Makhtar Cissé, dans le sillage du dialogue pour un apaisement du climat politique et social lancé les 26 et 27 février, l’amnistie votée le 13 mars 2024 participait à cette même dynamique. L’ancien ministre de l’Intérieur de préciser que cette loi amnistie de plein droit « tous les faits, susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou délictuelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 tant au Sénégal qu’à l’étrange, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques y compris celles faites par tous supports de communication que leurs auteurs aient été jugés ou non ». « Ainsi les faits initialement reprochés au parti Pastef entrant dans le champ des infractions couvertes par l’amnistie, il convient d’abroger la mesure de dissolution en application de ladite loi ».
Macky Sall signera alors dans la foulée le décret prononçant la dissolution de Pastef. Qu’est-ce qui explique cette décision prise alors que le candidat de Pastef Bassirou Diomaye Faye avait déjà gagné la Présidentielle ? Cette décision est-elle une des clauses du Protocole du Cap Manuel ? Des questions sans réponses pour le moment. En attendant, le secrétaire général de la formation politique d’Ousmane Sonko,
Ayib Daffé, s’est contenté d’informer que « Le décret 2024- 830 abrogeant le décret portant dissolution de PASTEF signé le 27 mars 2024. PASTEF LES PATRIOTES est rétabli dans ses droits légaux et légitimes de parti politique après une dissolution arbitraire et abusive ».