Attendu depuis des années, puis repoussé à plusieurs reprises, le procès en appel de Barthélémy Dias s’est finalement déroulé ce matin devant la Cour d’appel de Dakar.
Un procès express, malgré l’enjeu que représenterait la condamnation à une peine de prison ferme du nouveau maire de Dakar.
Les faits qui remontent au mois de décembre 2011, ont été largement relatés par Jeune Afrique : la mort par balle d’un sympathisant du Parti démocratique sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade, alors au pouvoir, le jeune Ndiaga Diouf, qualifié de « nervis » par Barthélémy Dias. Ce dernier affirme avoir été, ce jour-là, menacé par des hommes de main envoyés pour l’impressionner.
Alors maire de la commune dakaroise de Mermoz Sacré-Cœur, « Barth » fait alors usage de deux armes à feu face au groupe qui menace sa mairie. Il dira par la suite que l’une d’entre elle était factice. Tout comme il conteste que le projectile fatal puisse provenir de l’autre arme, bien réelle celle-là.
Condamné une première fois en 2017 pour « coups mortels », il avait écopé de deux ans de prison dont six mois ferme. Une peine qu’il avait déjà purgée en 2012, au lendemain des faits, après avoir été placé en détention provisoire.