Contribution « L’électeur sénégalais ou l’homme amnésique »

TRIBUNE LIBRE
Vendredi 22 Février 2019

Jusqu’à quand? Jusqu’à quand continuera-t-il de destituer un président au lieu d’en élire un autre ?


La première alternance nous semblait bien une rupture parce que tout le monde semblait attendre l’arrivée de Wade plutôt que le départ de Diouf.
 
Eh bien c’est d’ailleurs pourquoi Diouf a disparu complètement de la classe politique sénégalaise, on ne l’évoque que très rarement dans les débats politiques.
 
Comme un jeune homme aguerri, l’électeur sénégalais a commencé à prendre goût au changement de régime.
 
En 2012 on va avoir un nouveau président ou devrais-je dire qu’on va se débarrasser de Wade qu’importe celui qui va le succéder?
 
 La dernière option nous semble plus plausible en effet! Avant même que le nouveau n’ait prêté serment on parlait déjà de président par accident. Est-ce un accident ?! Si oui c’est la conscience ou le discernement de l’électeur sénégalais qui a subit le choc en réalité. Il s’est plus focalisé sur le départ de Wade que sur l’arrivée de Macky.
 
Eh voilà Wade est parti mais c’est moins son départ que l’arrivée de watiatia qui était souhaitée.
Aujourd’hui avec ces 5 candidats présentés le ressentiment revient , cette amnésie qui ne lâche pas l’électeur sénégalais, qui selon les tendances actuelles cherche coûte que coûte à se débarrasser du président sortant sans se soucier du choix de son successeur.
 
Le candidat qui aura la chance de se retrouver au second tour avec ‘’kor Mariem’’ sera sûrement le futur président. Mais est-ce que ce sera lui qu’il nous faut.
 
A force de répéter les mêmes erreurs, la question de l’opportunité de laisser un médiocre continuer son parcours au lieu d’en choisir un autre ou pire pour un éternel recommencement se pose.
 
La conscience collective devrait tirer à son paroxysme dans ses élections. Ce qui importe ce n’est pas seulement le bilan du président sortant mais aussi des avantages et des inconvénients de le laisser continuer. Après cette question, si tenter qu’une réponse négative s’impose c’est là que l’on devrait s’intéresser à celui qu’il nous faut.
 
Cette maturité électorale aurait permis au candidat plébiscité de gagner même au premier tour.
 
Mais jusqu’à présent mon intuition me dit que l’électeur sénégalais reste indécis et s’attèle à laisser le destin choisir pour lui s’il aura la chance de sanctionner ou pas le président en exercice.
 
Que le bon Dieu vienne en aide à cet électeur, il en a besoin.
 
Wakh fégn !