Alpha Condé, président guinéen
«Pardonnez-moi, je suis un peu grippé». Cette petite phrase du président guinéen, Alpha Condé, à l’entame de son intervention, le 28 mars 2017 à Abidjan, en marge de la Conférence internationale sur l’émergence, ne l’a pas empêché de monopoliser la parole pendant une bonne demi-heure.
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Face à ses homologues de Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Libéria, le président guinéen appelle les africains à sortir de leurs nationalismes étroits. «Unis, nous pouvons transformer nos matières premières sur place. On peut imaginer des groupements de pays africains pour transformer nos minerais de fer en acier et en aluminium. Si nous sommes unis, nous pouvons le faire», martèle l’ancien président de la Fédération des étudiants d’Afrique, déclenchant un tonnerre d’applaudissements.
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Face à ses homologues de Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Libéria, le président guinéen appelle les africains à sortir de leurs nationalismes étroits. «Unis, nous pouvons transformer nos matières premières sur place. On peut imaginer des groupements de pays africains pour transformer nos minerais de fer en acier et en aluminium. Si nous sommes unis, nous pouvons le faire», martèle l’ancien président de la Fédération des étudiants d’Afrique, déclenchant un tonnerre d’applaudissements.
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Rompu à la communication non conventionnelle, celle qui est en rupture de code avec les éléments de langage aseptisé préconisés aux leaders, Alpha Condé fit corps avec les 800 délégués présents, en leur servant un discours dans l’air du temps. «Nous devons faire confiance aux hommes d’affaires africains», poursuit-il appelant au changement de paradigme.
Puis, le plus parisien des présidents africains en vint à la grande déclaration qui lui valut un standing ovation devant le regard médusé de ses pairs: «Nous devons couper le cordon ombilical avec la France».
A la fin de ce discours prononcé devant de grands économistes dont Kako Nubukpo, l’inspirateur du Front anti-CFA et Lionel Zinsou, chantre de l’Afro-réalisme, la salle, quoique grisée, était partagée. D’aucuns parleront d’un président courageux. D’autres s’en tiennent à la thèse d’une improvisation qui a tourné au dérapage.
C’est peut-être le président Alassane Ouattara, qui aura la petite pirouette magique : «Alpha, j’ai oublié de te dire que nous étions en direct». Réponse de l’intéressé : «j’assume». Une nouvelle séance d’applaudissements de la salle.
Alpha Condé venait, devant Cellou Dalein Diallo, son opposant de toujours, de faire oublier que l’une de ses premières décisions fut de remplacer un groupe français par un autre groupe français sur le port de Conakry. Ce changement de cap est-il durable ? Wait and see.
Source : Financial Afrik
Puis, le plus parisien des présidents africains en vint à la grande déclaration qui lui valut un standing ovation devant le regard médusé de ses pairs: «Nous devons couper le cordon ombilical avec la France».
A la fin de ce discours prononcé devant de grands économistes dont Kako Nubukpo, l’inspirateur du Front anti-CFA et Lionel Zinsou, chantre de l’Afro-réalisme, la salle, quoique grisée, était partagée. D’aucuns parleront d’un président courageux. D’autres s’en tiennent à la thèse d’une improvisation qui a tourné au dérapage.
C’est peut-être le président Alassane Ouattara, qui aura la petite pirouette magique : «Alpha, j’ai oublié de te dire que nous étions en direct». Réponse de l’intéressé : «j’assume». Une nouvelle séance d’applaudissements de la salle.
Alpha Condé venait, devant Cellou Dalein Diallo, son opposant de toujours, de faire oublier que l’une de ses premières décisions fut de remplacer un groupe français par un autre groupe français sur le port de Conakry. Ce changement de cap est-il durable ? Wait and see.
Source : Financial Afrik