Il est temps que tout le monde soit conscient. Il faut une solidarité internationale. Nous sommes obligés de nous endetter pour nous adapter, pour être dans des économies sobres en carbone. Cela n'est pas acceptable alors que nous aurions pu aller vers des solutions comme le charbon, ce qui est aujourd'hui en cours dans la plupart des pays industrialisés depuis la guerre en Ukraine. Si l'argent n'est pas là, nous allons recourir aux mêmes sources énergétiques pour les aspirations du développement de l'Afrique. Nous avons plus de 600 millions d'Africains qui n'ont pas encore accès à l'électricité. Allez dire à ces populations : ‘attendez que la transition énergétique soit faite’.
Je crois que si rien n'est fait, nous sortirons de Charm El-Cheikh avec un goût d'inachevé. Chacun retournera avec ses solutions nationales qui consisteront à développer par tous les moyens et quoi que cela puisse en coûter à la planète. C'est le risque. C'est non seulement au niveau des États, mais également au niveau des entreprises qui sont principalement les plus grands pollueurs. À ce niveau, je réclame une prise de conscience collective. Les Africains font des efforts.