Salif Sadio rejette toute implication de son mouvement dans les tueries de Bofa-Bayote et exige la libération des personnes arrêtées. C’est la première réaction officielle d’un responsable du maquis depuis le 6 janvier. Le Mouvement des forces démocratiques de Casamance, aujourd’hui divisé en plusieurs factions, lutte depuis 1982 pour l’indépendance de la région méridionale du Sénégal. C'est depuis sa base au nord de la Casamance que le chef rebelle a rejeté toute implication de son mouvement dans l’assassinat de 14 bûcherons, le 6 janvier dans la forêt de Bofa-Bayote. (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); « Je dis bien, le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance n'est pas impliqué, ça c'est clair. C'est une action regrettable, oui, ça je ne le refuse pas. Pourquoi regrettable ? Parce qu'il y a eu mort d'hommes. Or nos règles coutumières nous interdisent d'humilier ou de traiter de façon maladroite le corps même de son ennemi », dit Salif Sadio. Pour mieux se dédouaner, Salif Sadio soutient que les bûcherons ont l’habitude de déposer une pièce d’identité auprès du cantonnement de l’armée proche de la forêt, avant même d’y entrer. « C'est un lieu qui est au milieu de bases militaires sénégalaises. Les coupeurs de bois, ceux-là qui vont dans les forêts, déposaient souvent leurs cartes d'identité, au niveau des bases militaires je dis bien, proches de ces forêts, avant d'entrer en brousse. Ils avertissaient donc ces militaires-là. Or ces militaires-là ont une hiérarchie qui les commande ». A propos du ratissage, Salif Sadio accuse l’armée de s’être servie de la tuerie de Boffa-Bayottes comme un prétexte pour déclencher des opérations militaires en Casamance. Ces opérations qui, dit-il, ne mettent pas encore en cause le processus de paix et les accords signés à Rome sous l’égide de la communauté Saint-Egidio. (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});