Bassirou Diomaye Faye, responsable des cadres patriotes
Dans l’Adn de Pastef et de son leader, le débat porte sur les idées. Mais lorsque le débat tourne sur la foi de Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye, responsable des cadres, digresse pour répliquer virulemment aux détracteurs de son mentor. Dans son tableau de chasse, Ahmed Khalifa Niasse, le député Abdou Lahad Seck Sadaga et autres.
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Quelle lecture faites-vous des attaques sur l’appartenance religieuse de votre leader Ousmane Sonko ?
Ce sont des attaques ridicules, graves et dangereuses pour la stabilité nationale. La mouvance présidentielle, en manque total d’arguments, entretient ce débat de caniveaux. Ousmane Sonko, lors de la présentation de son livre-vision, a invité les Sénégalais à s’appesantir davantage sur ce que les candidats déclinent comme vision et ce qu’ils proposent comme programme. Sur ce plan, il a innové en se prêtant avec sérénité à un exercice inédit, mais qui est attendu de toute la classe politique. Il faut que ceux qui aspirent à diriger le Sénégal déclinent clairement, non pas leur identité religieuse, mais leur vision et leur ambition pour ce pays. A mon sens, c’est la seule chose qui compte. Les Sénégalais ont rendu récemment un hommage national à un grand monsieur, Bruno Diatta, qui était de confession chrétienne. Que je sache, M. Bruno Diatta n’a pas été honoré parce qu’il est le meilleur chrétien. Le Peuple a honoré un grand commis de l’Etat et non un grand commis de l’Eglise. Les Sénégalais ne doivent pas perdre de vue qu’au soir du 24 février 2019, il s’agira non pas de désigner un imam ou un curé, mais bien d’élire un président de la République.
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Récemment, Ahmed Khalifa Niasse, dans une contribution, a traité Ousmane Sonko de «candidat des terroristes». Est-ce que vous ne devez pas vous poser la question du pourquoi il n’y a que Ousmane Sonko qui est attaqué sur ce terrain ?
Ceux qui liront le livre Solutions, notamment le chapitre 2 intitulé «Le diable à l’épreuve des patriotes», trouveront une réponse aux questions sur les convictions religieuses de Ousmane Sonko. Lui-même a fait la même remarque lors de la présentation de son livre-vision. Il est le seul homme politique qui est interrogé sur sa foi. Cela veut dire que sur les aspects de sa vie qu’ils ont passés au peigne fin, il est «incollable». Donc, ils font ce que tout diable sait faire de mieux, à savoir diaboliser. Je relève simplement que la mouvance présidentielle est en train de délirer suite au coup de massue né du succès de la mobilisation du 16 septembre dernier à la Place de l’Obélisque, mais ils n’ont encore rien vu. Ahmed Khalifa Niasse est un mercenaire pervers, un élément du système que nous combattons et qui cherche, comme toutes les autres composantes du système, à survivre. Ahmed Khalifa Niasse est quelqu’un à qui on a envoyé une invitation lors de la présentation du livre-vision, comme on l’a fait avec d’autres autorités religieuses. Ce qui aurait dû lui suffire comme gage d’ouverture de notre part, s’il n’était pas de mauvaise foi.
Ces attaques ne risquent-elles pas d’affaiblir votre candidat ?
Je ne le pense sincèrement pas. Le Peuple Sénégalais est mature et lucide. Et tous ceux qui cherchent à jeter le discrédit sur Ousmane Sonko sont des gens dont la parole n’a plus aucune valeur, tellement ils se sont reniés. C’est une abomination que de se faire filmer en train de dire des contrevérités en toute conscience, comme l’a fait Sadaga, (le député apériste Abdou Lahad Seck). Il en est de même de Ahmed Khalifa qui écrit de pures inventions pour les diffuser sachant qu’elles resteront pour la postérité. Donc ces attaques, loin de nous affaiblir, nous renforcent. C’est leur avilissement qui fait pitié. Entre 2017 et 2018, Ousmane Sonko est parti à la rencontre de plusieurs familles religieuses, toutes obédiences confrériques confondues, pour présenter notre parti. A Touba par exemple, il a eu l’insigne honneur d’être reçu par le khalife Serigne Mountakha Mbacké en dehors des jours d’audience. Après une longue entrevue, il a prié derrière le saint homme qui lui a offert un copieux repas. Aucun homme politique n’a eu ce privilège. Serigne Maodo Sy, fils du vénéré Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, a accueilli Ousmane Sonko en lui disant : «Sama doom, sa soppé.» L’accueil de Médina Baye reste dans la même trajectoire. Je l’ai accompagné récemment chez les Layènes lors de la célébration de la journée de Nguédiaga à Malika et chez l’archevêque de Dakar, monseigneur Benjamin Ndiaye. Dans son livre-vision, Sonko a dit que notre laïcité ne doit pas être comprise dans le sens de celle qui exclut la religion des affaires publiques. Il s’agit d’une laïcité qui institutionnalise les rapports entre l’Etat et la religion et dans laquelle l’Etat va subventionner le culte. Sincèrement, on ne peut pas accuser cet homme de sectarisme. Tous ceux qui sont en instance de disparaître définitivement avec le système sont en train de se débattre. Il faut mettre dans ce lot les élucubrations de Ahmed Khalifa Niasse. Je crois qu’ils sont en train de craquer tous face à l’alternative Sonko2019.
Pensez-vous réellement que le changement est possible avec Ousmane Sonko comme Président en 2019 ?
Ce que nous voyons sur le terrain nous rassure quant au fait que les Sénégalais ne rateront pas le coche. Nous sommes optimistes. Et nous redoublons d’efforts pour être victorieux au soir du 24 février 2019. Ces attaques sont déjà un baromètre éloquent. La mobilisation de la Place de l’Obélisque ne reflète pas le poids politique réel de Pastef. Lorsqu’on créait ce parti, personne ne nous connaissait. Et quand on parlait, personne ne répondait. Aujourd’hui, on reçoit des attaques du pouvoir et de l’opposition parce que les gens savent ce qui est en train de se passer sur le terrain. Sonko est exactement ce que les Sénégalais attendaient.
Pourtant, Mimi Touré considère que votre leader excelle dans les insultes à l’endroit du président de la République…
On n’a jamais insulté. Mimi Touré en voudra à Sonko à vie pour deux raisons. Premièrement, c’est qu’après ses déboires au sein de l’Apr, balayée par la tempête Taxawu Dakar en 2014, elle a voulu rencontrer Ousmane Sonko. Quand elle a été éjectée de la Primature et en chute libre au sein de l’Apr, Mimi Touré a tenté de s’allier avec notre leader qui l’a poliment congédiée.
Mais en 2014, Ousmane Sonko n’était pas connu dans le paysage politique comme aujourd’hui…
Naturellement ! Car Sonko ne cesse de prendre davantage de place dans le cœur des Sénégalais d’ici et de la diaspora. Mais Mimi Touré savait que Ousmane Sonko faisait partie des étoiles montantes du landerneau politique sénégalais. Elle savait que Sonko touchait là où ça fait mal, à savoir la gangrène du système. Mimi Touré pensait trouver en Sonko un élément de chantage pour revenir aux affaires. Ousmane Sonko a refusé parce qu’il n’a pas le même Adn politique que Mme Mimi Touré et tous ces gens qui sont dans la mouvance présidentielle. Je défie Mimi Touré de démentir cela. Maintenant, elle n’est envoyée spécialement que pour invectiver les opposants qui prennent du galon dans la perspective de la Présidentielle. Son souffre-douleur favori s’appelle Ousmane Sonko. Avant, c’était Idrissa Seck. L’autre raison, c’est que Sonko menace l’existence des gens du système comme Mimi Touré. Aujourd’hui, le leader politique le plus attaqué, c’est Ousmane Sonko.
Il est même attaqué par Bougane Guèye Dany, un candidat de l’opposition qui rejette ses «solutions»…
C’est normal, c’est un candidat. Mais il a fait une publication pour repréciser sa pensée. Le président Ousmane Sonko avait clairement dit aux patriotes, lors du lancement de Pastef Dakar, qu’il ne fallait pas être des facteurs de division de l’opposition. On s’en tient à ça d’autant plus que Bougane a attaqué, mais il s’est rétracté. On a entendu ce qu’il a dit, il a même appelé Ousmane et ils se sont parlé.
Le maire des Parcelles Assainies, qui était un allié de Khalifa Sall, a décidé de soutenir le Président Sall à l’élection présidentielle de 2019. Est-ce que les forces de l’opposition ne sont pas en train de se réduire ?
Non, je ne pense pas. Tous ceux qu’on avait chassés par la porte en 2012 au prix du sang et de vie de nos compatriotes sont revenus par la fenêtre de la transhumance. C’est aux Sénégalais de prendre leurs responsabilités puisqu’à chaque fois que des gens cherchent une alternance en gardant un homme du système, les autres membres viennent se retrouver autour de leur «frère». On a l’occasion historique aujourd’hui de balayer un système avec ses différentes excroissances. Ceux-là qui sont partis étaient de la même veine que Macky Sall. Ils ont été tétés aux mêmes mamelles. Ils ont appris les mêmes leçons. Même étant dans l’opposition, nous savions que nous ne pouvons pas cheminer avec eux. On n’a pas adopté la même politique. Et si les Sénégalais veulent un réel changement, ils savent quel est le type de leader qu’ils doivent choisir. De ce point de vue, l’opposition ne s’émiette pas. C’est comme si on devait obliger les Sénégalais à n’avoir d’autres choix que ces gens-là. On a de nouveaux leaders aujourd’hui qui sont sortis de nulle part, n’ont jamais fait de la politique et qui innovent au point de faire vaciller tout un système qui est bâti depuis l’indépendance. Vous avez de l’autre côté des personnes qui sont là depuis Senghor, qui ont fréquenté Diouf, cheminé avec Wade et qui sont en train de conseiller Macky Sall.
Où en êtes-vous sur votre collecte des parrainages ?
Le parrainage se déroule merveilleusement bien chez nous. Pastef n’a pas de problème à ce niveau. C’est une formidable opportunité qui nous est offerte de sillonner les coins et recoins du Sénégal pour présenter notre leader et notre projet politique. Les Sénégalais sont en train de parrainer Sonko par milliers et il nous reste deux mois pour collecter encore des milliers de signatures. Nous avançons à grands pas vers notre objectif d’avoir 1 million de parrains. Le parti est en train de grandir à une vitesse exponentielle.
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Ce sont des attaques ridicules, graves et dangereuses pour la stabilité nationale. La mouvance présidentielle, en manque total d’arguments, entretient ce débat de caniveaux. Ousmane Sonko, lors de la présentation de son livre-vision, a invité les Sénégalais à s’appesantir davantage sur ce que les candidats déclinent comme vision et ce qu’ils proposent comme programme. Sur ce plan, il a innové en se prêtant avec sérénité à un exercice inédit, mais qui est attendu de toute la classe politique. Il faut que ceux qui aspirent à diriger le Sénégal déclinent clairement, non pas leur identité religieuse, mais leur vision et leur ambition pour ce pays. A mon sens, c’est la seule chose qui compte. Les Sénégalais ont rendu récemment un hommage national à un grand monsieur, Bruno Diatta, qui était de confession chrétienne. Que je sache, M. Bruno Diatta n’a pas été honoré parce qu’il est le meilleur chrétien. Le Peuple a honoré un grand commis de l’Etat et non un grand commis de l’Eglise. Les Sénégalais ne doivent pas perdre de vue qu’au soir du 24 février 2019, il s’agira non pas de désigner un imam ou un curé, mais bien d’élire un président de la République.
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Ceux qui liront le livre Solutions, notamment le chapitre 2 intitulé «Le diable à l’épreuve des patriotes», trouveront une réponse aux questions sur les convictions religieuses de Ousmane Sonko. Lui-même a fait la même remarque lors de la présentation de son livre-vision. Il est le seul homme politique qui est interrogé sur sa foi. Cela veut dire que sur les aspects de sa vie qu’ils ont passés au peigne fin, il est «incollable». Donc, ils font ce que tout diable sait faire de mieux, à savoir diaboliser. Je relève simplement que la mouvance présidentielle est en train de délirer suite au coup de massue né du succès de la mobilisation du 16 septembre dernier à la Place de l’Obélisque, mais ils n’ont encore rien vu. Ahmed Khalifa Niasse est un mercenaire pervers, un élément du système que nous combattons et qui cherche, comme toutes les autres composantes du système, à survivre. Ahmed Khalifa Niasse est quelqu’un à qui on a envoyé une invitation lors de la présentation du livre-vision, comme on l’a fait avec d’autres autorités religieuses. Ce qui aurait dû lui suffire comme gage d’ouverture de notre part, s’il n’était pas de mauvaise foi.
Ces attaques ne risquent-elles pas d’affaiblir votre candidat ?
Je ne le pense sincèrement pas. Le Peuple Sénégalais est mature et lucide. Et tous ceux qui cherchent à jeter le discrédit sur Ousmane Sonko sont des gens dont la parole n’a plus aucune valeur, tellement ils se sont reniés. C’est une abomination que de se faire filmer en train de dire des contrevérités en toute conscience, comme l’a fait Sadaga, (le député apériste Abdou Lahad Seck). Il en est de même de Ahmed Khalifa qui écrit de pures inventions pour les diffuser sachant qu’elles resteront pour la postérité. Donc ces attaques, loin de nous affaiblir, nous renforcent. C’est leur avilissement qui fait pitié. Entre 2017 et 2018, Ousmane Sonko est parti à la rencontre de plusieurs familles religieuses, toutes obédiences confrériques confondues, pour présenter notre parti. A Touba par exemple, il a eu l’insigne honneur d’être reçu par le khalife Serigne Mountakha Mbacké en dehors des jours d’audience. Après une longue entrevue, il a prié derrière le saint homme qui lui a offert un copieux repas. Aucun homme politique n’a eu ce privilège. Serigne Maodo Sy, fils du vénéré Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, a accueilli Ousmane Sonko en lui disant : «Sama doom, sa soppé.» L’accueil de Médina Baye reste dans la même trajectoire. Je l’ai accompagné récemment chez les Layènes lors de la célébration de la journée de Nguédiaga à Malika et chez l’archevêque de Dakar, monseigneur Benjamin Ndiaye. Dans son livre-vision, Sonko a dit que notre laïcité ne doit pas être comprise dans le sens de celle qui exclut la religion des affaires publiques. Il s’agit d’une laïcité qui institutionnalise les rapports entre l’Etat et la religion et dans laquelle l’Etat va subventionner le culte. Sincèrement, on ne peut pas accuser cet homme de sectarisme. Tous ceux qui sont en instance de disparaître définitivement avec le système sont en train de se débattre. Il faut mettre dans ce lot les élucubrations de Ahmed Khalifa Niasse. Je crois qu’ils sont en train de craquer tous face à l’alternative Sonko2019.
Pensez-vous réellement que le changement est possible avec Ousmane Sonko comme Président en 2019 ?
Ce que nous voyons sur le terrain nous rassure quant au fait que les Sénégalais ne rateront pas le coche. Nous sommes optimistes. Et nous redoublons d’efforts pour être victorieux au soir du 24 février 2019. Ces attaques sont déjà un baromètre éloquent. La mobilisation de la Place de l’Obélisque ne reflète pas le poids politique réel de Pastef. Lorsqu’on créait ce parti, personne ne nous connaissait. Et quand on parlait, personne ne répondait. Aujourd’hui, on reçoit des attaques du pouvoir et de l’opposition parce que les gens savent ce qui est en train de se passer sur le terrain. Sonko est exactement ce que les Sénégalais attendaient.
Pourtant, Mimi Touré considère que votre leader excelle dans les insultes à l’endroit du président de la République…
On n’a jamais insulté. Mimi Touré en voudra à Sonko à vie pour deux raisons. Premièrement, c’est qu’après ses déboires au sein de l’Apr, balayée par la tempête Taxawu Dakar en 2014, elle a voulu rencontrer Ousmane Sonko. Quand elle a été éjectée de la Primature et en chute libre au sein de l’Apr, Mimi Touré a tenté de s’allier avec notre leader qui l’a poliment congédiée.
Mais en 2014, Ousmane Sonko n’était pas connu dans le paysage politique comme aujourd’hui…
Naturellement ! Car Sonko ne cesse de prendre davantage de place dans le cœur des Sénégalais d’ici et de la diaspora. Mais Mimi Touré savait que Ousmane Sonko faisait partie des étoiles montantes du landerneau politique sénégalais. Elle savait que Sonko touchait là où ça fait mal, à savoir la gangrène du système. Mimi Touré pensait trouver en Sonko un élément de chantage pour revenir aux affaires. Ousmane Sonko a refusé parce qu’il n’a pas le même Adn politique que Mme Mimi Touré et tous ces gens qui sont dans la mouvance présidentielle. Je défie Mimi Touré de démentir cela. Maintenant, elle n’est envoyée spécialement que pour invectiver les opposants qui prennent du galon dans la perspective de la Présidentielle. Son souffre-douleur favori s’appelle Ousmane Sonko. Avant, c’était Idrissa Seck. L’autre raison, c’est que Sonko menace l’existence des gens du système comme Mimi Touré. Aujourd’hui, le leader politique le plus attaqué, c’est Ousmane Sonko.
Il est même attaqué par Bougane Guèye Dany, un candidat de l’opposition qui rejette ses «solutions»…
C’est normal, c’est un candidat. Mais il a fait une publication pour repréciser sa pensée. Le président Ousmane Sonko avait clairement dit aux patriotes, lors du lancement de Pastef Dakar, qu’il ne fallait pas être des facteurs de division de l’opposition. On s’en tient à ça d’autant plus que Bougane a attaqué, mais il s’est rétracté. On a entendu ce qu’il a dit, il a même appelé Ousmane et ils se sont parlé.
Le maire des Parcelles Assainies, qui était un allié de Khalifa Sall, a décidé de soutenir le Président Sall à l’élection présidentielle de 2019. Est-ce que les forces de l’opposition ne sont pas en train de se réduire ?
Non, je ne pense pas. Tous ceux qu’on avait chassés par la porte en 2012 au prix du sang et de vie de nos compatriotes sont revenus par la fenêtre de la transhumance. C’est aux Sénégalais de prendre leurs responsabilités puisqu’à chaque fois que des gens cherchent une alternance en gardant un homme du système, les autres membres viennent se retrouver autour de leur «frère». On a l’occasion historique aujourd’hui de balayer un système avec ses différentes excroissances. Ceux-là qui sont partis étaient de la même veine que Macky Sall. Ils ont été tétés aux mêmes mamelles. Ils ont appris les mêmes leçons. Même étant dans l’opposition, nous savions que nous ne pouvons pas cheminer avec eux. On n’a pas adopté la même politique. Et si les Sénégalais veulent un réel changement, ils savent quel est le type de leader qu’ils doivent choisir. De ce point de vue, l’opposition ne s’émiette pas. C’est comme si on devait obliger les Sénégalais à n’avoir d’autres choix que ces gens-là. On a de nouveaux leaders aujourd’hui qui sont sortis de nulle part, n’ont jamais fait de la politique et qui innovent au point de faire vaciller tout un système qui est bâti depuis l’indépendance. Vous avez de l’autre côté des personnes qui sont là depuis Senghor, qui ont fréquenté Diouf, cheminé avec Wade et qui sont en train de conseiller Macky Sall.
Où en êtes-vous sur votre collecte des parrainages ?
Le parrainage se déroule merveilleusement bien chez nous. Pastef n’a pas de problème à ce niveau. C’est une formidable opportunité qui nous est offerte de sillonner les coins et recoins du Sénégal pour présenter notre leader et notre projet politique. Les Sénégalais sont en train de parrainer Sonko par milliers et il nous reste deux mois pour collecter encore des milliers de signatures. Nous avançons à grands pas vers notre objectif d’avoir 1 million de parrains. Le parti est en train de grandir à une vitesse exponentielle.