Le maire de Mermoz-Sacré-Cœur vilipende de nouveau le Président Macky Sall et son frère, incriminé dans l’affaire du «scandale pétrolier» qui ne cesse de défrayer la chronique au Sénégal. Dans cet entretien accordé à «VOX POPULI», Barthélemy Dias dit avoir bon espoir que le chef de l’Etat ne va pas terminer son mandat, «si les Sénégalais se mobilisent».
Quelle appréciation faites vous de la manifestation de «Aar li nu bokk» qui, malgré son interdiction, a mobilisé les jeunes à Dakar et dans la Diaspora ?
Et dans la Diaspora ? L’unique but de cette interdiction de la manifestation était de chercher à étouffer la vérité. Il faut féliciter les initiateurs de cette manifestation et surtout le peuple sénégalais. Mais aussi les Sénégalais de la Diaspora pour leur patriotisme et leur détermination. J’invite l’autorité administrative à revoir sa copie. Et quand je parle de cette autorité, je parle de Macky Sall. C’est lui qui a interdit la manifestation. L’interdiction de ce genre de manifestation sera la porte de sortie de ce régime. Je peux dire, en toute modestie, que je n’ai plus rien à prouver sur le terrain politique. Ce que j’ai vu vendredi dernier, c’est un soulèvement spontané et patriotique des Sénégalais qui n’appartiennent à aucune obédience politique. Ils avaient décidé de sortir pour régler leur problème avec Macky Sall. Et je réitère mon appel à tous les opposants. Je ne cite personne. Ceux à qui je m’adresse se connaissent très bien. Ils doivent sortir dans la rue et manifester aux côtés du peuple. Personnellement, je serai dans la rue tous les vendredis aux cotés des manifestants. Parce qu’il est temps que Macky Sall comprenne qu’il n’a pas gagné la Présidentielle, c’était un holdup électoral. Si les Sénégalais se mobilisent, j’ai bon espoir qu’il ne terminera pas ce mandat.
La DIC a démarré les auditions dans le cadre de l’affaire du scandale pétrolier dont la BBC a fait cas dans un reportage…
Je voudrais présenter mes excuses au commissaire de la DIC et à mes amis policiers. Mais la DIC a été transformée en Division des illusions et des confusions. Ce qui sera fait par les enquêteurs de la DIC, sera malheureusement dénaturé, une fois qu’il sera transmis au bureau du Procureur de la République qui confond la République à l’Alliance pour la République. Et c’est la triste réalité. Pourquoi pour le cas de Karim Wade, pour 300 et quelques milliards, on s’est permis d’envoyer des commissions rogatoires, et aujourd’hui on parle de 6000 milliards et on dit que la DIC va enquêter. Depuis quand la DIC enquête après une enquête de l’Inspection générale d’Etat ? C’est du saupoudrage qui a pour objectif d’endormir les Sénégalais pour qu’on puisse passer à autre chose. C’est la raison pour laquelle, je réitère encore mon appel à ceux qui se disent opposants. Qu’ils comprennent aujourd’hui, qu’aucune attitude d’apaisement ne peut être acceptée dans ce cas de figure. Ce dialogue national ne nous intéresse pas. A quoi sert ce dialogue ? On va dialoguer avec lui autour de quoi et pourquoi ? Que les opposants se lèvent et se mettent aux côtés du peuple qui est assoiffé, affamé et abusé. Dans le cas contraire, nous serons obligés d’avoir un autre discours contre ceux qui pensent qu’ils peuvent se permettre de dealer sur le dos du peuple sénégalais au nom d’intérêts politiques et claniques.
Que voulez-vous dire en parlant de deal sur le dos du peuple sénégalais ?
Aujourd’hui, on parle d’une hypothèque sur les ressources naturelles du Sénégal sur 40 ans. Comment peut-on prétendre être un opposant et ne pas réagir ? Comment peut-on prétendre vouloir diriger ce pays et laisser le peuple à lui-même dans la rue face à cette violence policière pour vouloir étouffer la réalité des faits. Pour moins que ça, tout le Sénégal s’était mobilisé contre l’ancien Président Wade. Et aujourd’hui, on cherche à nous faire croire qu’il y a deux Sénégal dans le même Sénégal. Que ceux qui disent être avec le peuple sortent et se mettent aux côtés du peuple. Que les opposants qui veulent aller dealer avec Macky sall aillent le faire, mais qu’ils comprennent que le peuple sénégalais est un des peuples les plus intelligents sur cette terre.
L’Association des maires du Sénégal a déclaré que vous êtes inconnu de ses instances. Quel commentaire en faites-vous ?
Quand j’ai été élu maire pour la première fois, la plupart de ces individus qui s’excitent n’étaient pas encore maire. Lors de mon premier mandat, j’ai été un des vice-présidents de l’AMS. J’ai collaboré avec le président Abdoulaye Baldé en toute objectivité. Et pourtant, on n’appartenait pas au même camp politique. L’Association des maires d Sénégal est devenue l’Association des mécréants du Sénégal. Je refuse d’y participer. Je le dis et je le répète, l’actuel président de l’AMS est un vulgaire voleur. L’un des scandales qui a le plus choqué les Etats-Unis, c’était le scandale Madoff. Le scandale au Sénégal est plus scandaleux que celui de Madoff. Si ces maires acceptent de défendre Aliou Sall, nous allons nous organiser avec d’autres maires pour mettre en place une autre association des maires du Sénégal. Et je souhaiterais que tous les Sénégalais puisent identifier dans leurs localités, si leur maire a choisi le camp de la vérité ou celui du mensonge. Parce que les Locales à venir, ce sont des élections pour ou contre Macky Sall. Les Sénégalais vont se débarrasser des maires qui ne font que chanter les louanges des frères Sall.
Votre procès en appel dans l’affaire de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur sera appelé à la barre ce mercredi. Quel est votre état d’esprit ?
J’espère qu’après-demain (mercredi), la justice sénégalaise saura dire le droit au sujet du dossier de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur. Je rappelle que ce n’était pas une promenade à ladite mairie, ni une marche, ni un dîner dansant. C’était une attaque. En tant que député à l’Assemblée, j’avais souhaité que mon immunité parlementaire soit levée pour que la vérité puisse jaillir dans cette histoire qui est utilisée par certains comme une épée de Damoclès ou un moyen de pression ou de chantage sur ma modeste personne. Mais c’est peine perdue. Si le droit est dit, je n’ai aucun doute que je rentrerais chez moi libre et blanchi. Si maintenant, la politique s’invite au Palais de justice, je n’aurais que de la pitié pour ceux qui auraient été mis à contribution pour chercher à casser de l’opposant. Je fais partie de ceux qui ne peuvent pas être cassés.
Quelle appréciation faites vous de la manifestation de «Aar li nu bokk» qui, malgré son interdiction, a mobilisé les jeunes à Dakar et dans la Diaspora ?
Et dans la Diaspora ? L’unique but de cette interdiction de la manifestation était de chercher à étouffer la vérité. Il faut féliciter les initiateurs de cette manifestation et surtout le peuple sénégalais. Mais aussi les Sénégalais de la Diaspora pour leur patriotisme et leur détermination. J’invite l’autorité administrative à revoir sa copie. Et quand je parle de cette autorité, je parle de Macky Sall. C’est lui qui a interdit la manifestation. L’interdiction de ce genre de manifestation sera la porte de sortie de ce régime. Je peux dire, en toute modestie, que je n’ai plus rien à prouver sur le terrain politique. Ce que j’ai vu vendredi dernier, c’est un soulèvement spontané et patriotique des Sénégalais qui n’appartiennent à aucune obédience politique. Ils avaient décidé de sortir pour régler leur problème avec Macky Sall. Et je réitère mon appel à tous les opposants. Je ne cite personne. Ceux à qui je m’adresse se connaissent très bien. Ils doivent sortir dans la rue et manifester aux côtés du peuple. Personnellement, je serai dans la rue tous les vendredis aux cotés des manifestants. Parce qu’il est temps que Macky Sall comprenne qu’il n’a pas gagné la Présidentielle, c’était un holdup électoral. Si les Sénégalais se mobilisent, j’ai bon espoir qu’il ne terminera pas ce mandat.
La DIC a démarré les auditions dans le cadre de l’affaire du scandale pétrolier dont la BBC a fait cas dans un reportage…
Je voudrais présenter mes excuses au commissaire de la DIC et à mes amis policiers. Mais la DIC a été transformée en Division des illusions et des confusions. Ce qui sera fait par les enquêteurs de la DIC, sera malheureusement dénaturé, une fois qu’il sera transmis au bureau du Procureur de la République qui confond la République à l’Alliance pour la République. Et c’est la triste réalité. Pourquoi pour le cas de Karim Wade, pour 300 et quelques milliards, on s’est permis d’envoyer des commissions rogatoires, et aujourd’hui on parle de 6000 milliards et on dit que la DIC va enquêter. Depuis quand la DIC enquête après une enquête de l’Inspection générale d’Etat ? C’est du saupoudrage qui a pour objectif d’endormir les Sénégalais pour qu’on puisse passer à autre chose. C’est la raison pour laquelle, je réitère encore mon appel à ceux qui se disent opposants. Qu’ils comprennent aujourd’hui, qu’aucune attitude d’apaisement ne peut être acceptée dans ce cas de figure. Ce dialogue national ne nous intéresse pas. A quoi sert ce dialogue ? On va dialoguer avec lui autour de quoi et pourquoi ? Que les opposants se lèvent et se mettent aux côtés du peuple qui est assoiffé, affamé et abusé. Dans le cas contraire, nous serons obligés d’avoir un autre discours contre ceux qui pensent qu’ils peuvent se permettre de dealer sur le dos du peuple sénégalais au nom d’intérêts politiques et claniques.
Que voulez-vous dire en parlant de deal sur le dos du peuple sénégalais ?
Aujourd’hui, on parle d’une hypothèque sur les ressources naturelles du Sénégal sur 40 ans. Comment peut-on prétendre être un opposant et ne pas réagir ? Comment peut-on prétendre vouloir diriger ce pays et laisser le peuple à lui-même dans la rue face à cette violence policière pour vouloir étouffer la réalité des faits. Pour moins que ça, tout le Sénégal s’était mobilisé contre l’ancien Président Wade. Et aujourd’hui, on cherche à nous faire croire qu’il y a deux Sénégal dans le même Sénégal. Que ceux qui disent être avec le peuple sortent et se mettent aux côtés du peuple. Que les opposants qui veulent aller dealer avec Macky sall aillent le faire, mais qu’ils comprennent que le peuple sénégalais est un des peuples les plus intelligents sur cette terre.
L’Association des maires du Sénégal a déclaré que vous êtes inconnu de ses instances. Quel commentaire en faites-vous ?
Quand j’ai été élu maire pour la première fois, la plupart de ces individus qui s’excitent n’étaient pas encore maire. Lors de mon premier mandat, j’ai été un des vice-présidents de l’AMS. J’ai collaboré avec le président Abdoulaye Baldé en toute objectivité. Et pourtant, on n’appartenait pas au même camp politique. L’Association des maires d Sénégal est devenue l’Association des mécréants du Sénégal. Je refuse d’y participer. Je le dis et je le répète, l’actuel président de l’AMS est un vulgaire voleur. L’un des scandales qui a le plus choqué les Etats-Unis, c’était le scandale Madoff. Le scandale au Sénégal est plus scandaleux que celui de Madoff. Si ces maires acceptent de défendre Aliou Sall, nous allons nous organiser avec d’autres maires pour mettre en place une autre association des maires du Sénégal. Et je souhaiterais que tous les Sénégalais puisent identifier dans leurs localités, si leur maire a choisi le camp de la vérité ou celui du mensonge. Parce que les Locales à venir, ce sont des élections pour ou contre Macky Sall. Les Sénégalais vont se débarrasser des maires qui ne font que chanter les louanges des frères Sall.
Votre procès en appel dans l’affaire de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur sera appelé à la barre ce mercredi. Quel est votre état d’esprit ?
J’espère qu’après-demain (mercredi), la justice sénégalaise saura dire le droit au sujet du dossier de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur. Je rappelle que ce n’était pas une promenade à ladite mairie, ni une marche, ni un dîner dansant. C’était une attaque. En tant que député à l’Assemblée, j’avais souhaité que mon immunité parlementaire soit levée pour que la vérité puisse jaillir dans cette histoire qui est utilisée par certains comme une épée de Damoclès ou un moyen de pression ou de chantage sur ma modeste personne. Mais c’est peine perdue. Si le droit est dit, je n’ai aucun doute que je rentrerais chez moi libre et blanchi. Si maintenant, la politique s’invite au Palais de justice, je n’aurais que de la pitié pour ceux qui auraient été mis à contribution pour chercher à casser de l’opposant. Je fais partie de ceux qui ne peuvent pas être cassés.