Suite à la requête du procureur de la République qui a demandé à l'Assemblée nationale de lever l'immunité parlementaire du détenu Khalifa Sall, l'avocat du maire de Dakar dit ses vérités dans une interview accordée à Dakarmatin, ce vendredi.
"En saisissant l'Assemblée nationale pour lever l'immunité parlementaire de Khalifa Sall, le procureur de la République atteste que l'emprisonnement de ce dernier est arbitraire". C'est Me Ciré Clédor Ly qui fait cette réplique. Interpellé par Dakarmatin, l'avocat du maire de Dakar souligne que sur ce point, l'Assemblée nationale doit prendre ses responsabilités et dire ses vérités au procureur.
Pour la robe noire, "aussi bien le procureur que le doyen des juges devraient, dans un Etat de droit, être entendus pour abus de pouvoir". "Aujourd'hui, la vérité a éclaté et on sait de quel côté se trouve le mensonge", lâche Me Ly qui dit avoir l'impression que dans ce pays, tous les pouvoirs sont concentrés dans les mains d'une seule personne alors que, rappelle-t-il, la Constitution répartit bien les rôles. Manifestement excédé par la tournure du dossier, le conseil de Khalifa Sall peste que "dans ce pays, il n'y a ni démocratie ni justice". S'expliquant, il souligne que dans pareils dossiers, à chaque fois que les avocats saisissent une juridiction internationale, ils obtiennent gain de cause.
Sur une probable internationalisation du dossier, Me Ciré Clédor Ly n'exclut pas cette voie. "On ne refuse pas d'internationaliser l'affaire. On attendait le feu vert de notre client qui vient de nous le donner d'ailleurs, sachant qu'on ne peut plus compter sur cette justice", confie-t-il.
Quant à la tenue d'un procès qui se dessine, Me Ly ne semble pas ébranlé. "On n'a pas peur d'un procès, mais notre rôle en tant qu'avocat c'est de lutter d'abord avant de devoir aller au procès. Mais s'ils nous forcent la main aussi, on ira au procès", conclut-il.
Avec Dakarmatin
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"En saisissant l'Assemblée nationale pour lever l'immunité parlementaire de Khalifa Sall, le procureur de la République atteste que l'emprisonnement de ce dernier est arbitraire". C'est Me Ciré Clédor Ly qui fait cette réplique. Interpellé par Dakarmatin, l'avocat du maire de Dakar souligne que sur ce point, l'Assemblée nationale doit prendre ses responsabilités et dire ses vérités au procureur.
Pour la robe noire, "aussi bien le procureur que le doyen des juges devraient, dans un Etat de droit, être entendus pour abus de pouvoir". "Aujourd'hui, la vérité a éclaté et on sait de quel côté se trouve le mensonge", lâche Me Ly qui dit avoir l'impression que dans ce pays, tous les pouvoirs sont concentrés dans les mains d'une seule personne alors que, rappelle-t-il, la Constitution répartit bien les rôles. Manifestement excédé par la tournure du dossier, le conseil de Khalifa Sall peste que "dans ce pays, il n'y a ni démocratie ni justice". S'expliquant, il souligne que dans pareils dossiers, à chaque fois que les avocats saisissent une juridiction internationale, ils obtiennent gain de cause.
Sur une probable internationalisation du dossier, Me Ciré Clédor Ly n'exclut pas cette voie. "On ne refuse pas d'internationaliser l'affaire. On attendait le feu vert de notre client qui vient de nous le donner d'ailleurs, sachant qu'on ne peut plus compter sur cette justice", confie-t-il.
Quant à la tenue d'un procès qui se dessine, Me Ly ne semble pas ébranlé. "On n'a pas peur d'un procès, mais notre rôle en tant qu'avocat c'est de lutter d'abord avant de devoir aller au procès. Mais s'ils nous forcent la main aussi, on ira au procès", conclut-il.
Avec Dakarmatin
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