La retraite à 60 ans ne concerne pas les politiciens au pouvoir. A regarder de très près, il est clair que cette loi ne s’applique qu’aux simples fonctionnaires. Les grandes sociétés et institutions du pays ne sont dirigées de nos jours que par des retraités qui refusent de se ranger. Au même moment, le taux de chômage des jeunes ne cesse de grimper.
L’emploi des jeunes est devenu un véritable cauchemar pour les gouvernants actuels du pays. Ces derniers, malgré les engagements et toute la volonté qu’il faut, peinent à trouver des poches libres pour insérer les jeunes compétents à des hauts postes de responsabilités. Pour cause, les papys et les mamies qui sont déjà à la retraite refusent de céder leurs postes à la nouvelle génération. Ces vieux et vielles, qui sont de la vielle école de l’administration, s’accrochent jusqu’à leur dernier souffle. Pourtant, le pays est dirigé par un jeune président, Macky Sall qui n’a pas encore 60 ans.
Les observateurs s’attendaient à un large changement de visages sur les dirigeants des affaires publiques. Cependant, en lieu et place des jeunes, l’avènement de Macky Sall au pouvoir a favorisé le retour des vielles personnes qui ont 60 ans et plus. Malgré l’âge de la retraite que certains ont largement dépassé, ils restent au poste de commandement des grandes sociétés publiques. Et, ils sont nombreux et certains ironisent en soutenant que le retard du pays dans le développement économique, social et politique est lié à ces hommes et femmes du passé. Certains ne savent même pas se servir des nouvelles technologies. Ils sont dépassés par les avancées technologiques et les nouvelles méthodes de gouvernance. Ils dirigent comme il y a 60 ans en arrière.
Parmi ces vieux et les vieilles qui mènent la danse malgré leurs 60 ans dépassés, il y a Yérim Thioub, le Directeur de l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam), Abdoulaye Mbodj, le Directeur de l’Aibd, Amadou Samba Kane de la Lonase, Siré Dia, le patron de La Poste, Oumar Diop de la Sar, Racine Talla de la Rts et Socé Diop Dione, Directrice de l’Agence de construction des bâtiments et édifices publics. Ils sont tous à la retraite et continuent de diriger des intuitions stratégiques ayant besoin d’un nouveau souffle. Le directeur de l’Anam, Yérim Thioub est largement atteint par l’âge de la retraite. Mais reste à son poste qu’il occupe depuis 2009. Il faut noter qu’avant d’occuper ce poste juteux, le patron de l’Anam a occupé plusieurs postes de responsabilité. Selon les travailleurs de la boîte qu’il dirige, il est à la retraite depuis plus de 8 à 10 ans. Abdoulaye Mbodji, ingénieur polytechnicien et directeur de l’Aéroport international Blaise Diagne est aussi à la retraite depuis longtemps. Il a été propulsé à la tête de cette structure stratégique alors qu’il n’était que le secrétaire général du ministère des Infrastructures et des Transports. Le patron de La Poste, Siré Dia, est aussi rattrapé par l’âge de la retraite. Pis, il reste à son poste malgré les scandales financiers qui animent la vie de son institution. Il lui est reproché d’enfoncer la structure financière dans le précipice à travers la substitution d’emplois, des recrutements déraisonnables et exagérés qui ont fini par plonger La Poste dans l’imperfection, l’insuffisance de capitaux propres et d’endettement fiscal. Quant à Amadou Samba Kane, patron de la Lonase, il fait partie des transhumants politiques qui ne veulent pas tourner le dos à l’administration publique. Malgré le fait qu’il a dépassé les 60 ans pour faire valoir ses droits à une pension de retraite, il continue de diriger la Sénégalaise des jeux. Il est né en 1953 à Hamady Ounaré. Oumar Diop, lui, dirige depuis 2013, la Société africaine de raffinage (Sar) alors qu’il devrait prendre sa retraite. Quant à Mme Socé Diop Dione, Directrice de l’Agence de construction des bâtiments et édifices publics, elle ne compte toujours pas aller à la retraite. Actuellement, elle mène un bras de fer avec son ministre de tutelle qui, selon certaines sources, voudrait la faire remplacer. Elle s’accroche tant bien que mal à son poste juteux, préférant même laisser filer le poste de député qu’elle avait récolté lors des dernières législatives.
Pourtant, le parti au pouvoir regorge de beaucoup de compétences pour remplacer ces retraités qui ont atteint leur limite intellectuelle et physique. Et ça rouspète fort dans les prairies marron beige. Racine Talla continue de faire la pluie et le beau temps à la Rts. Malgré les polémiques, il ne sera pas inquiété. Car, il va garder son fauteuil après ce 30 septembre qui le bascule du côté de la retraite. D’ailleurs, son Directeur des ressources humaines, Alioune Thiam, n’a pas hésité une seule seconde pour souligner que le journaliste n’est nullement concerné par l’âge à la retraite de 60 ans. Si Racine Talla et les autres arrivent à se maintenir à leur poste, c’est parce qu’ils sont tous militants du parti au pouvoir. Donc, sous la protection de leur mentor, le chef de l’Etat, Macky Sall.
RTS, la racine du problème
Le Directeur général de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (Rts), Racine Talla, doit avoir de bons soutiens au sommet de l’Etat. Depuis sa nomination à la tête de la Rts, aucun organe de contrôle de l’Etat comme la Cour des comptes ou l’Inspection générale d’Etat n’a fouillé dans sa gestion, selon les syndicalistes maison. De 2012 à nos jours, la gestion des finances de la Rts n’a jamais fait l’objet d’audit financier pour être versée dans les rapports qui s’entassent dans les tiroirs du président de la République, Macky Sall. Pourtant, les scandales financiers ne manquent pas dans cette institution publique. Selon le collectif des employés pour le redressement de la Rts, la boîte a reçu plus de 40 milliards de francs Cfa de subvention. Cependant, cette manne financière serait mal gérée selon les travailleurs par celui qu’ils considèrent comme l’un des protégés de Macky Sall. En effet, ils soutiennent que les états financiers couvrant la gestion de 2012 à 2016 n’ont pas été présentés aux structures compétentes comme la Cour des comptes et l’Inspection générale d’Etat. Ils reprochent également à Racine Talla d’avoir acquis son dernier véhicule de fonction de marque Toyota Land cruiser V8 à près de 80 millions de francs Cfa. Sans compter les missions très onéreuses à l’étranger, notamment en France. A cela s’ajoute le scandale lié à l’augmentation de son salaire net de 4 500 000 francs Cfa avec le paiement d’un rappel de quatre mois alors qu’il était de 2,5 millions de francs Cfa. «Racine Talla gagne, aujourd’hui, un salaire de 5 millions de francs Cfa. Les corps de contrôle ont toutes les raisons de se pencher sur la gestion du Dg de la Rts. La gestion des finances de l’entreprise est loin d’être rigoureuse. Une absence totale de planification des dépenses est notée», indiquent les syndicalistes. Ces derniers reprochent à leur patron d’avoir changé en moins de cinq ans, deux fois de véhicule de fonction alors que cela est interdit par les textes. En outre, ils estiment que les membres du Conseil d’administration ne jouent pas véritablement leur rôle. Car, expliquent les travailleurs, les dérives notées dans la gestion de Racine Talla ne sont ni dénoncées ni corrigées. Ainsi, disent-ils, ils partagent une large part de responsabilité dans la situation financière désastreuse que traverse la radiotélévision nationale. «Le climat social qui sévit à la Rts est délétère. Pour masquer son incompétence et ses carences, il (le Dg, Ndlr) a adopté comme devise : diviser pour mieux régner. L’organigramme actuel ne peut, en aucun cas, permettre un bon fonctionnement efficace de ce service public de l’audiovisuel», dénoncent-ils. D’ailleurs, les travailleurs croient dur comme fer que depuis l’arrivée de Racine Talla, accusé un temps d’avoir falsifié la signature de son Pca sans suite, la Rts a perdu son leadership dans le paysage audiovisuel sénégalais. Suffisant pour exiger de l’Etat qu’il donne à leur entreprise un manager sérieux et crédible avec les moyens nécessaires à son fonctionnement. Mais aussi, lui fixer des objectifs clairement définis. L’autre doléance des travailleurs est un audit rigoureux de la gestion de la Rts et le départ de Racine Talla.
Walf Quotidien
L’emploi des jeunes est devenu un véritable cauchemar pour les gouvernants actuels du pays. Ces derniers, malgré les engagements et toute la volonté qu’il faut, peinent à trouver des poches libres pour insérer les jeunes compétents à des hauts postes de responsabilités. Pour cause, les papys et les mamies qui sont déjà à la retraite refusent de céder leurs postes à la nouvelle génération. Ces vieux et vielles, qui sont de la vielle école de l’administration, s’accrochent jusqu’à leur dernier souffle. Pourtant, le pays est dirigé par un jeune président, Macky Sall qui n’a pas encore 60 ans.
Les observateurs s’attendaient à un large changement de visages sur les dirigeants des affaires publiques. Cependant, en lieu et place des jeunes, l’avènement de Macky Sall au pouvoir a favorisé le retour des vielles personnes qui ont 60 ans et plus. Malgré l’âge de la retraite que certains ont largement dépassé, ils restent au poste de commandement des grandes sociétés publiques. Et, ils sont nombreux et certains ironisent en soutenant que le retard du pays dans le développement économique, social et politique est lié à ces hommes et femmes du passé. Certains ne savent même pas se servir des nouvelles technologies. Ils sont dépassés par les avancées technologiques et les nouvelles méthodes de gouvernance. Ils dirigent comme il y a 60 ans en arrière.
Parmi ces vieux et les vieilles qui mènent la danse malgré leurs 60 ans dépassés, il y a Yérim Thioub, le Directeur de l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam), Abdoulaye Mbodj, le Directeur de l’Aibd, Amadou Samba Kane de la Lonase, Siré Dia, le patron de La Poste, Oumar Diop de la Sar, Racine Talla de la Rts et Socé Diop Dione, Directrice de l’Agence de construction des bâtiments et édifices publics. Ils sont tous à la retraite et continuent de diriger des intuitions stratégiques ayant besoin d’un nouveau souffle. Le directeur de l’Anam, Yérim Thioub est largement atteint par l’âge de la retraite. Mais reste à son poste qu’il occupe depuis 2009. Il faut noter qu’avant d’occuper ce poste juteux, le patron de l’Anam a occupé plusieurs postes de responsabilité. Selon les travailleurs de la boîte qu’il dirige, il est à la retraite depuis plus de 8 à 10 ans. Abdoulaye Mbodji, ingénieur polytechnicien et directeur de l’Aéroport international Blaise Diagne est aussi à la retraite depuis longtemps. Il a été propulsé à la tête de cette structure stratégique alors qu’il n’était que le secrétaire général du ministère des Infrastructures et des Transports. Le patron de La Poste, Siré Dia, est aussi rattrapé par l’âge de la retraite. Pis, il reste à son poste malgré les scandales financiers qui animent la vie de son institution. Il lui est reproché d’enfoncer la structure financière dans le précipice à travers la substitution d’emplois, des recrutements déraisonnables et exagérés qui ont fini par plonger La Poste dans l’imperfection, l’insuffisance de capitaux propres et d’endettement fiscal. Quant à Amadou Samba Kane, patron de la Lonase, il fait partie des transhumants politiques qui ne veulent pas tourner le dos à l’administration publique. Malgré le fait qu’il a dépassé les 60 ans pour faire valoir ses droits à une pension de retraite, il continue de diriger la Sénégalaise des jeux. Il est né en 1953 à Hamady Ounaré. Oumar Diop, lui, dirige depuis 2013, la Société africaine de raffinage (Sar) alors qu’il devrait prendre sa retraite. Quant à Mme Socé Diop Dione, Directrice de l’Agence de construction des bâtiments et édifices publics, elle ne compte toujours pas aller à la retraite. Actuellement, elle mène un bras de fer avec son ministre de tutelle qui, selon certaines sources, voudrait la faire remplacer. Elle s’accroche tant bien que mal à son poste juteux, préférant même laisser filer le poste de député qu’elle avait récolté lors des dernières législatives.
Pourtant, le parti au pouvoir regorge de beaucoup de compétences pour remplacer ces retraités qui ont atteint leur limite intellectuelle et physique. Et ça rouspète fort dans les prairies marron beige. Racine Talla continue de faire la pluie et le beau temps à la Rts. Malgré les polémiques, il ne sera pas inquiété. Car, il va garder son fauteuil après ce 30 septembre qui le bascule du côté de la retraite. D’ailleurs, son Directeur des ressources humaines, Alioune Thiam, n’a pas hésité une seule seconde pour souligner que le journaliste n’est nullement concerné par l’âge à la retraite de 60 ans. Si Racine Talla et les autres arrivent à se maintenir à leur poste, c’est parce qu’ils sont tous militants du parti au pouvoir. Donc, sous la protection de leur mentor, le chef de l’Etat, Macky Sall.
RTS, la racine du problème
Le Directeur général de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (Rts), Racine Talla, doit avoir de bons soutiens au sommet de l’Etat. Depuis sa nomination à la tête de la Rts, aucun organe de contrôle de l’Etat comme la Cour des comptes ou l’Inspection générale d’Etat n’a fouillé dans sa gestion, selon les syndicalistes maison. De 2012 à nos jours, la gestion des finances de la Rts n’a jamais fait l’objet d’audit financier pour être versée dans les rapports qui s’entassent dans les tiroirs du président de la République, Macky Sall. Pourtant, les scandales financiers ne manquent pas dans cette institution publique. Selon le collectif des employés pour le redressement de la Rts, la boîte a reçu plus de 40 milliards de francs Cfa de subvention. Cependant, cette manne financière serait mal gérée selon les travailleurs par celui qu’ils considèrent comme l’un des protégés de Macky Sall. En effet, ils soutiennent que les états financiers couvrant la gestion de 2012 à 2016 n’ont pas été présentés aux structures compétentes comme la Cour des comptes et l’Inspection générale d’Etat. Ils reprochent également à Racine Talla d’avoir acquis son dernier véhicule de fonction de marque Toyota Land cruiser V8 à près de 80 millions de francs Cfa. Sans compter les missions très onéreuses à l’étranger, notamment en France. A cela s’ajoute le scandale lié à l’augmentation de son salaire net de 4 500 000 francs Cfa avec le paiement d’un rappel de quatre mois alors qu’il était de 2,5 millions de francs Cfa. «Racine Talla gagne, aujourd’hui, un salaire de 5 millions de francs Cfa. Les corps de contrôle ont toutes les raisons de se pencher sur la gestion du Dg de la Rts. La gestion des finances de l’entreprise est loin d’être rigoureuse. Une absence totale de planification des dépenses est notée», indiquent les syndicalistes. Ces derniers reprochent à leur patron d’avoir changé en moins de cinq ans, deux fois de véhicule de fonction alors que cela est interdit par les textes. En outre, ils estiment que les membres du Conseil d’administration ne jouent pas véritablement leur rôle. Car, expliquent les travailleurs, les dérives notées dans la gestion de Racine Talla ne sont ni dénoncées ni corrigées. Ainsi, disent-ils, ils partagent une large part de responsabilité dans la situation financière désastreuse que traverse la radiotélévision nationale. «Le climat social qui sévit à la Rts est délétère. Pour masquer son incompétence et ses carences, il (le Dg, Ndlr) a adopté comme devise : diviser pour mieux régner. L’organigramme actuel ne peut, en aucun cas, permettre un bon fonctionnement efficace de ce service public de l’audiovisuel», dénoncent-ils. D’ailleurs, les travailleurs croient dur comme fer que depuis l’arrivée de Racine Talla, accusé un temps d’avoir falsifié la signature de son Pca sans suite, la Rts a perdu son leadership dans le paysage audiovisuel sénégalais. Suffisant pour exiger de l’Etat qu’il donne à leur entreprise un manager sérieux et crédible avec les moyens nécessaires à son fonctionnement. Mais aussi, lui fixer des objectifs clairement définis. L’autre doléance des travailleurs est un audit rigoureux de la gestion de la Rts et le départ de Racine Talla.
Walf Quotidien