Autour de différents panels, le Policy Center for the New South organise, sous le Haut Patronage de Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc, la 8e édition de sa Conférence annuelle “Atlantic Dialogues” à Marrakech du 12 au 14 décembre. La thématique de cette année intitulée « Le Sud en période de tourmente » prolonge et complète celle de 2018 consacrée aux « Dynamiques atlantiques : surmonter les points de rupture ». Pour animer ces conférences de très haut niveau, le Policy Centre a mis la barre très haut. Ainsi, des personnalités de premier plan comme Olesegun Obasanjo, ancien Président du Nigeria, Aminata Touré, ancien Premier ministre du Sénégal et Président du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), Najat Vallaud-Belkacem ou Hubert Védrine, anciens ministres français de l’Education et des Affaires étrangères, vont échanger pendant deux jours avec des chercheurs triés sur le volet sur les questions de l’heure.
Une menace persistante pour les pays du Sud
C’est peu de dire que les pays du Sud font face actuellement à des défis qui, pour certains d’entre eux, sont devenus presque une question existentielle. En effet, entre la persistance des conflits et des menaces terroristes, les faibles taux de croissance non générateurs d’emplois pour les jeunes, l’urbanisation accélérée et à la dégradation irréversible, de leur environnement naturel, certains Etats, parmi les plus vulnérables, ne savent plus où donner de la tête. Et dans ce contexte, le continent africain « qui enregistre un essor démographique sans précédent - source d'inquiétude pour les uns, porteur d’espoirs pour les autres, à travers une jeunesse symbole des dynamismes à venir - paraît très vulnérable face à l’instabilité actuelle et à la compétition que se livrent les grandes puissances pour les ressources naturelles et les zones d’influence », est particulièrement exposé, note le Policy Center.
Sur le plan international, l’Afrique et le reste des pays du Sud doivent faire face à un monde marqué par une montée inquiétante du populisme et du nationalisme, une vue étriquée de l'intérêt national et de la sécurité nationale, un questionnement de la démocratie représentative et la remise en cause du système de gouvernance international qui a prévalu depuis la fin de la Guerre froide. En prenant acte de ces déterminants, la Conférence s’interrogera sur les voies et moyens susceptibles d’aider les décideurs publics à repenser leurs visions et leurs stratégies, en tenant compte à la fois du climat, de l’économie circulaire, des enjeux d’éducation ou encore de la dynamique générée par les puissances montantes.
D’autres grandes questions seront également abordées, liées aux perspectives d’une nouvelle crise financière internationale, au recul du multilatéralisme, à la réforme du système de gouvernance internationale, aux interventions militaires en Afrique, sans oublier la 4ème révolution industrielle, l’urbanisation et la relance de la dynamique de lutte contre le changement climatique à travers notamment la mobilisation des ressources financiers et technologiques nécessaires.
Proposer de nouvelles grilles de lecture
Depuis son lancement en 2012, la Conférence cherche à désenclaver l’Atlantique Sud dans le débat géopolitique global. L’approche initialement adoptée consiste à aborder avec franchise et sans complexe les vraies questions sur la base des faits et des chiffres. Au-delà du constat, les Dialogues atlantiques visent à promouvoir un discours sans complaisance et à esquisser des solutions novatrices, en confrontant les points de vue des politiciens, des Académiciens, des Analystes et des observateurs du Nord comme du Sud dans un esprit d’ouverture, de transparence et d’enrichissement réciproque. Le rapport “Atlantic Currents”, qui anticipe chaque année sur les réflexions engagées dans la conférence, sera présenté le 12 décembre avant le dialogue d’ouverture. Cet ouvrage collectif préfacé par Aminata Touré, ancien Premier ministre du Sénégal, est signé par des chercheurs africains et non africains, membres de l’équipe d’experts du Policy Center et attachés à d’autres organisations.
Dialogue intercontinental et intergénérationnel
La 8ème édition d’Atlantic Dialogues enregistre la participation de 400 participants issus de 66 nationalités différentes et représentatifs du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (26 %), d’Afrique subsaharienne (19 %), d’Europe (23 %), d’Amérique du Nord (13 %) et d’Amérique du Sud (9 %). Ils sont issus des sphères de décision politique, du monde des affaires (12 %), de la recherche (12%) et des think tanks (19 %), du secteur public (9 %), des organisations internationales (10 %), de la société civile (12 %) et des médias (10 %).
Fidèles à une tradition instaurée dès leur création, les Dialogues atlantiques continuent à accorder une place de choix aux jeunes, avec l’inclusion dans la conférence de 50 jeunes leaders âgés de 23 à 35 ans, sélectionnés sur dossiers. Originaires de 27 pays, ces nouveaux Leaders suivront les 9, 10 et 11 décembre des sessions de formation au leadership dispensées par des experts de haut niveau et des invités de marque de la conférence, à l’Université polytechnique Mohamed VI Benguerir, avant de participer pleinement aux Dialogues atlantiques.
Barka Ba
Une menace persistante pour les pays du Sud
C’est peu de dire que les pays du Sud font face actuellement à des défis qui, pour certains d’entre eux, sont devenus presque une question existentielle. En effet, entre la persistance des conflits et des menaces terroristes, les faibles taux de croissance non générateurs d’emplois pour les jeunes, l’urbanisation accélérée et à la dégradation irréversible, de leur environnement naturel, certains Etats, parmi les plus vulnérables, ne savent plus où donner de la tête. Et dans ce contexte, le continent africain « qui enregistre un essor démographique sans précédent - source d'inquiétude pour les uns, porteur d’espoirs pour les autres, à travers une jeunesse symbole des dynamismes à venir - paraît très vulnérable face à l’instabilité actuelle et à la compétition que se livrent les grandes puissances pour les ressources naturelles et les zones d’influence », est particulièrement exposé, note le Policy Center.
Sur le plan international, l’Afrique et le reste des pays du Sud doivent faire face à un monde marqué par une montée inquiétante du populisme et du nationalisme, une vue étriquée de l'intérêt national et de la sécurité nationale, un questionnement de la démocratie représentative et la remise en cause du système de gouvernance international qui a prévalu depuis la fin de la Guerre froide. En prenant acte de ces déterminants, la Conférence s’interrogera sur les voies et moyens susceptibles d’aider les décideurs publics à repenser leurs visions et leurs stratégies, en tenant compte à la fois du climat, de l’économie circulaire, des enjeux d’éducation ou encore de la dynamique générée par les puissances montantes.
D’autres grandes questions seront également abordées, liées aux perspectives d’une nouvelle crise financière internationale, au recul du multilatéralisme, à la réforme du système de gouvernance internationale, aux interventions militaires en Afrique, sans oublier la 4ème révolution industrielle, l’urbanisation et la relance de la dynamique de lutte contre le changement climatique à travers notamment la mobilisation des ressources financiers et technologiques nécessaires.
Proposer de nouvelles grilles de lecture
Depuis son lancement en 2012, la Conférence cherche à désenclaver l’Atlantique Sud dans le débat géopolitique global. L’approche initialement adoptée consiste à aborder avec franchise et sans complexe les vraies questions sur la base des faits et des chiffres. Au-delà du constat, les Dialogues atlantiques visent à promouvoir un discours sans complaisance et à esquisser des solutions novatrices, en confrontant les points de vue des politiciens, des Académiciens, des Analystes et des observateurs du Nord comme du Sud dans un esprit d’ouverture, de transparence et d’enrichissement réciproque. Le rapport “Atlantic Currents”, qui anticipe chaque année sur les réflexions engagées dans la conférence, sera présenté le 12 décembre avant le dialogue d’ouverture. Cet ouvrage collectif préfacé par Aminata Touré, ancien Premier ministre du Sénégal, est signé par des chercheurs africains et non africains, membres de l’équipe d’experts du Policy Center et attachés à d’autres organisations.
Dialogue intercontinental et intergénérationnel
La 8ème édition d’Atlantic Dialogues enregistre la participation de 400 participants issus de 66 nationalités différentes et représentatifs du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (26 %), d’Afrique subsaharienne (19 %), d’Europe (23 %), d’Amérique du Nord (13 %) et d’Amérique du Sud (9 %). Ils sont issus des sphères de décision politique, du monde des affaires (12 %), de la recherche (12%) et des think tanks (19 %), du secteur public (9 %), des organisations internationales (10 %), de la société civile (12 %) et des médias (10 %).
Fidèles à une tradition instaurée dès leur création, les Dialogues atlantiques continuent à accorder une place de choix aux jeunes, avec l’inclusion dans la conférence de 50 jeunes leaders âgés de 23 à 35 ans, sélectionnés sur dossiers. Originaires de 27 pays, ces nouveaux Leaders suivront les 9, 10 et 11 décembre des sessions de formation au leadership dispensées par des experts de haut niveau et des invités de marque de la conférence, à l’Université polytechnique Mohamed VI Benguerir, avant de participer pleinement aux Dialogues atlantiques.
Barka Ba