« Il nous faut éviter de déboucher sur un blocage dans le fonctionnement de nos institutions », a déclaré Pape Diop, l’un des trois députés qui ne faisait partie d'aucune des deux coalitions principales en compétition. Une « Assemblée nationale placée sous le contrôle de l’opposition débouchera sur une crise institutionnelle », estime-t-il, car « le président de la République serait amené à gouverner par ordonnances, ce qui serait un recul pour notre démocratie ». D’où sa décision de rallier le camp du président Macky Sall.
Il rejoint ainsi le groupe parlementaire qui sera mis sur pied par la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakar. Grâce à son ralliement, le camp du pouvoir cumule désormais 83 sièges sur 165.
L’ancien président de l’Assemblée nationale, à la tête de la coalition Bokk Guiss Guiss Liguey, avait obtenu un siège lors des dernières élections législatives, où l’opposition et la majorité sont arrivées au coude à coude, le plaçant lui et deux autres députés en « faiseurs de roi ».
Avec ce siège supplémentaire, la coalition au pouvoir obtient certes une majorité absolue, mais qui reste inconfortable, car la moindre défection pourrait leur faire perdre un vote, estime le politologue Moussa Diaw. Les yeux sont donc maintenant rivés sur les deux députés qui ne se sont pas encore prononcés sur le camp qu’ils allaient rallier.