Deux jours après l’annonce de son exclusion de l’Assemblée Nationale, la désormais ex députée Mme Aminata Touré, a fait face à la presse ce jeudi 26 janvier 2023. Elle conteste cette décision prise à l’issue d’un vote du bureau de l’Assemblée Nationale, arguant qu’elle n’a, jusqu’à présent, pas démissionner de l’APR, « ni par écrit, ni oralement ».
« D’ailleurs je n’ai même pas été élue sous la bannière de ce parti, précise-t-elle, mais bien celle de la coalition Benno Bokk Yaakar avec plusieurs alliés (…) donc mon exclusion au sein de l’Assemblée nationale, qui s’est faite en totale violation de l’article 60 de la constitution et l’article 7 du règlement intérieur, n’est rien d’autre qu’un coup de force du régime ». D’ajouter qu’elle n’a pas encore reçu de lettre de l’Assemblée nationale, lui notifiant la déchéance de son poste de député.
L’ancienne première ministre ne compte pas en rester là, elle prévoit de contester cette décision au niveau des juridictions nationales et internationales. « Évidemment je commencerai par le Conseil constitutionnel, même si le ministre de la Justice garde des sceaux a expliqué d’avance qu’il n’y aura pas de recevabilité là-bas et qu’ils vont se déclarer incompétent, n’empêche je le ferai. Je saisirai aussi la CEDEAO ainsi que les comités des conventions des Nations Unies. »
Cette conférence de presse de Mme Aminata Touré a aussi été l’occasion pour elle de réitérer le combat qu’elle mène depuis septembre 2022, » l’hypothétique troisième candidature du président Macky Sall aux prochaines présidentielles en 2024 « , qu’elle juge « juridiquement et moralement inacceptable ».