Après avoir tourné le dos à son ancien mentor politique (Macky Sall) à qui elle reproche un manque de loyauté, Aminata Touré vient de décliner ses ambitions pour le pays. L’ancienne Première ministre a choisi le nouvel an pour annoncer sa candidature à l’élection présidentielle de février 2024. Face à Babacar Fall hier dans l’émission «Grand Jury» sur la «Rfm», l’ancienne directrice de campagne de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) dit avoir discuté de ce choix avec des Sénégalais et les membres du mouvement Mimi 2024». Persuadée d’avoir avoir l’expérience requise pour prétendre à la magistrature suprême, Aminata Touré compte aller à la rencontre des Sénégalais, dans les prochains jours, pour discuter avec eux de sa vision pour le pays.
«J’ai eu le privilège de servir mon pays, d’avoir occupé le poste de ministre de la Justice, celui de Premier ministre, j’ai été au Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese), et au préalable j’ai eu une carrière de 24 ans au niveau international, j’ai eu à parcourir le pays et je pense bien connaître mon terroir, car j’ai vu ce dont nous disposons et ce qui nous manque en termes de progrès», se glorifie-t-elle. D'emblée, elle liste un certain nombre de priorités pour un Sénégal nouveau. Il s’agit entre autres de la réforme des institutions. Laquelle réforme devra partir de la base vers le sommet. «Il faut aller vers un régime plus équilibré et moins présidentialiste avec des propositions claires, privilégier le conseil de quartier et renverser la pyramide administrative en donnant confiance au citoyen qui sera plus impliqué dans la gestion des affaires publiques», clame l’ancienne présidente du Cese. L’autre aspect concerne l’industrialisation. Selon elle, il n'y aura pas de sortie de crise si on ne s’engage pas vers l’industrialisation pour en faire une option politique première.
D’autres secteurs tels que l’éducation, la santé, le sport et la modernisation de l’agriculture seront également au cœur des réformes que propose Mimi Touré. A l’en croire, c'est avec un engagement bien mûri qu’elle compte conduire ces politiques pour un changement significatif dans ces secteurs porteurs de croissance...