En conférence de presse à Grand Yoff, elle s’est insurgée contre cette tournée, dans ce contexte. “Le directeur de campagne d’Amadou Bâ, en l'occurrence le président Macky Sall, prend la route pour désespérément essayer de booster son candidat qui fréquente plus la une des journaux que le Sénégal des profondeurs. Tout le monde sait que le président Macky Sall et son Premier ministre Amadou Bâ sont en pleine campagne électorale avec les moyens de l’État, alors que les Sénégalais souffrent et que le woyofal de la Senelec est devenu le ‘disseul’ (poids lourd en wolof)”, a-telle fulminé.
Avant d’en remettre une couche sur le Premier ministre : “À défaut de trouver des solutions au mal-vivre des Sénégalais, il devrait économiser toutes ces dépenses et utiliser cet argent par exemple en denrées alimentaires pour les nombreux Sénégalais qui peinent à trouver à manger”. En effet, elle y voit une campagne de “politique folklorique et de gaspillage intolérable de nos maigres ressources”. Mieux, elle est d’avis que la campagne d'Amadou Ba est “totalement irresponsable dans le contexte actuel”.
Et elle ajoute que les électeurs sauront exprimer leur mécontentement dans les urnes le 25 février 2024. Dans la mesure où, le contexte socioéconomique est marqué par la recrudescence des tentatives de traversée de l’océan Atlantique pour rallier les iles Canaries. Ainsi, l’ancienne ministre de la Justice a exprimé ses inquiétudes quant à la situation des jeunes qui risquent leur vie, dans un acte de désespoir.
“J'accuse le président Macky Sall et son candidat maquillé, son Premier ministre Amadou Ba, de manquer de compassion à l'égard de nos jeunes qui risquent leurs vies et trop souvent meurent en prenant les pirogues du désespoir”, a martelé la candidate. Aminata Touré dénonce l'absence d'initiatives gouvernementales pour juguler ce phénomène. “Vous constatez avec moi qu'il n'y a ni Conseil présidentiel pour essayer d'endiguer le phénomène, encore moins de Conseil interministériel pour offrir des alternatives à nos jeunes qui ne supportent plus de voir leurs parents souffrir, alors qu'ils ont atteint l'âge de la relève pour les soulager”, dénonce-t-elle.