L'art de répondre à une question qui n'a pas été posée est une technique de contournement en matière de communication politique. Noyer, dans un flot de détails, la question essentielle en est une autre.
Nous n'allons pas nous attarder sur les détails du procédé d'El Malick SECK, "journaliste et homme politique" au fil de son article qui nous titille, sans en avoir l'air, intitulé: " Non, Macky Sall n'a corrompu personne." El Malick est, doublement, dans son rôle de vigie au service du Président de la République. Il vient d'utiliser l'une et l'autre des méthodes pour nous éloigner du sujet. Bien tenté. Reconnaissons-le lui.
Nous restons concentrés pour ce qui nous concerne.
Le débat ouvert porte sur une déclaration factuelle d'un responsable politique de haut niveau. Monsieur Mamadou NDOYE, en l'occurrence, est un haut fonctionnaire, retraité de la Banque Mondiale qui plus est. Il n'est donc pas dans le besoin comme les millions de "goor-goorlu" qui tirent le diable par la queue dans ce pays. Les sommes reçues, et qu'il a lui-même énoncées, ne relèvent donc pas du volet social évoqué dans l'argumentaire développé par El Malick. Est-ce trop demander que de chercher à savoir ce qui justifie cette générosité présidentielle? Dans ce cas précis.
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Tout en sachant que le Président de la République est libre de ne pas répondre, laissez- nous au moins la liberté de poser des questions!
Quant au fond, la déclaration de Mamadou NDOYE, par-delà sa propre personne et celle du Président de la République, nous donne juste l'occasion d'ouvrir un débat plus global sur la gestion des ressources d'un petit pays, pauvre, et dont les populations dans leur écrasante majorité n'ont jamais vu un million de francs CFA en vrai. Et aussi à s'interroger sur la politique et son sens. Je ne vais donc pas suivre El Malick dans le dédale de ses justifications des besoins financiers des politiciens. Qui n'en a pas?
Nous ne saurions, cependant, laisser passer une des pépites d'entre les arguments servis: le budget du Senegal est équivalent à celui d'une université américaine moyenne. Alors, évoquer une libéralité de Barack Obama envers Joe Biden pour tenter de clore le débat vire pour le moins à l'humour noir. Par contre, osez dire aux citoyens américains que le Président des États-Unis distribue des enveloppes mensuelles à des politiciens parce que ça lui plait...
Pourquoi devrions nous être moins exigeants?
Revenons sous nos tropiques. L'exigence de transparence et d'équité est un postulat posé par le Président Macky Sall lui-même. En maintes occasions dont les vidéos circulent quotidiennement sur le net.
Arrêtons de le caresser dans le sens du poil, à tous prix, si nous voulons lui rendre service et servir notre pays. Les temps ont changé. L'information circule et les commentaires sont libres. Et cela est heureux. L'essentiel c'est que la courtoisie et le respect de l'Institution qu'il incarne soient partagés par tous. Rien ne peut plus bâillonner la liberté d'expression. Arrêtons aussi de dire au Président Macky Sall que tous ceux qui ne pensent pas comme lui sont contre lui. La diversité des opinions est une richesse pour qui sait entendre. L'expérience sénégalaise montre pourtant que les plus grands zélateurs des Chefs d'Etats en fonction deviennent leurs plus grands pourfendeurs à leur chute.
Allons Rekk... comme disent les jeunes...
Amadou Tidiane WONE
woneamadoutidiane@gmail.com (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});
Nous n'allons pas nous attarder sur les détails du procédé d'El Malick SECK, "journaliste et homme politique" au fil de son article qui nous titille, sans en avoir l'air, intitulé: " Non, Macky Sall n'a corrompu personne." El Malick est, doublement, dans son rôle de vigie au service du Président de la République. Il vient d'utiliser l'une et l'autre des méthodes pour nous éloigner du sujet. Bien tenté. Reconnaissons-le lui.
Nous restons concentrés pour ce qui nous concerne.
Le débat ouvert porte sur une déclaration factuelle d'un responsable politique de haut niveau. Monsieur Mamadou NDOYE, en l'occurrence, est un haut fonctionnaire, retraité de la Banque Mondiale qui plus est. Il n'est donc pas dans le besoin comme les millions de "goor-goorlu" qui tirent le diable par la queue dans ce pays. Les sommes reçues, et qu'il a lui-même énoncées, ne relèvent donc pas du volet social évoqué dans l'argumentaire développé par El Malick. Est-ce trop demander que de chercher à savoir ce qui justifie cette générosité présidentielle? Dans ce cas précis.
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Quant au fond, la déclaration de Mamadou NDOYE, par-delà sa propre personne et celle du Président de la République, nous donne juste l'occasion d'ouvrir un débat plus global sur la gestion des ressources d'un petit pays, pauvre, et dont les populations dans leur écrasante majorité n'ont jamais vu un million de francs CFA en vrai. Et aussi à s'interroger sur la politique et son sens. Je ne vais donc pas suivre El Malick dans le dédale de ses justifications des besoins financiers des politiciens. Qui n'en a pas?
Nous ne saurions, cependant, laisser passer une des pépites d'entre les arguments servis: le budget du Senegal est équivalent à celui d'une université américaine moyenne. Alors, évoquer une libéralité de Barack Obama envers Joe Biden pour tenter de clore le débat vire pour le moins à l'humour noir. Par contre, osez dire aux citoyens américains que le Président des États-Unis distribue des enveloppes mensuelles à des politiciens parce que ça lui plait...
Pourquoi devrions nous être moins exigeants?
Revenons sous nos tropiques. L'exigence de transparence et d'équité est un postulat posé par le Président Macky Sall lui-même. En maintes occasions dont les vidéos circulent quotidiennement sur le net.
Arrêtons de le caresser dans le sens du poil, à tous prix, si nous voulons lui rendre service et servir notre pays. Les temps ont changé. L'information circule et les commentaires sont libres. Et cela est heureux. L'essentiel c'est que la courtoisie et le respect de l'Institution qu'il incarne soient partagés par tous. Rien ne peut plus bâillonner la liberté d'expression. Arrêtons aussi de dire au Président Macky Sall que tous ceux qui ne pensent pas comme lui sont contre lui. La diversité des opinions est une richesse pour qui sait entendre. L'expérience sénégalaise montre pourtant que les plus grands zélateurs des Chefs d'Etats en fonction deviennent leurs plus grands pourfendeurs à leur chute.
Allons Rekk... comme disent les jeunes...
Amadou Tidiane WONE
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