Le candidat malheureux à la Présidentielle, Aly Ngouille Ndiaye, a été le premier à féliciter le Président nouvellement élu, Bassirou Diomaye Faye, à l’issue du scrutin du 24 mars dernier. « Oui, j’ai fait un communiqué pour le féliciter d’abord avec les résultats à Linguère. Ensuite, quand j’ai vu que les choses commençaient à prendre forme avant minuit, en tant qu’ancien ministre de l’Intérieur ayant organisé des élections, j’avais compris qu’il avait gagné et qu’on risquait de s’arrêter au premier tour », confirme-t-il dans un entretien accordé à L’Observateur.
Il poursuit : « J’ai lancé un appel pour le respect du suffrage des Sénégalais, de la démocratie et de l’État de droit. Je souhaite bonne chance au nouveau président de la République, diriger un pays déjà n’est pas facile. Car, s’il est en voie de développement, il y a beaucoup plus de défis à relever. »
Pour relever ces défis, le maire de Linguère relève la nécessité « de faire un état des lieux exhaustif de la situation » car explique-t-il : « Les Sénégalais ont voulu ce changement car ils ont faim, ils veulent se soigner, ils veulent être en sécurité, avoir un système éducatif performant, etc. Ils veulent également avoir un cadre de vie adéquat pour leur bien être et leur épanouissement. »
Aly Ngouille Ndiaye est d’avis que « la reddition des comptes n’est pas négociable » : « Les attentes sont trop fortes surtout celles de la jeunesse qui a accompagné Diomaye, voté et fait voter pour lui. Près de 2,6 millions d’électeurs ont moins de 35 ans, et manifestement, ils ont voté et certainement en grande majorité pour le candidat Diomaye. »
Il conseille en ce sens le futur ministre de l’Intérieur « de refaire cet exercice pour déterminer le profil de l’électeur comme où mieux que je l’avais fait après l’élection de 2019. »
L’ancien ministre d’ajouter : « Après un état des lieux exhaustif de la situation du pays, je considère qu’il utilisera les ressources humaines et les bonnes relations du Sénégal à sa disposition pour réaliser son programme afin de répondre aux préoccupations des Sénégalais car aujourd’hui, il est le Président de tous les Sénégalais. La jeunesse engagée est la première ressource sur laquelle il doit miser pour relever les défis et mettre en œuvre son programme » avant de conclure :
« Le duo qu’il forme avec Ousmane Sonko, accompagné d’une équipe performante et efficace, pourra venir à bout des problèmes que traverse notre pays. C’est ce que je leur souhaite en tout cas. »