Les déclarations du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye sont simplement scandaleuses, irresponsables et, finalement, bêtes. Ces propos ne le grandissent pas (mais il s’en fout peut-être), mettent mal à l’aise son patron de président de la république (lui aussi applaudit dans le secret de son bureau) et rajoutent de la tension politique là où il n’y en avait déjà un peu trop.
Que cherche Aly Ngouille Ndiaye ? A-t-il encore besoin de donner des gages de loyauté au chef de l’Etat ? Veut-il être déchargé de ses fonctions trop lourdes et risquées pour lui? Ou, plus concrètement, se dit-il que le jeu de la présidentielle étant déjà plié, rien ne l’empêche d’être le premier à pouvoir célébrer la «victoire» de son clan ? Dans tous les cas de figure, rester à son poste n'a plus de sens. Il ne peut que partir, démissionner. Pas d'alternative à ce sujet!
Malheureusement, c’est le type de propos auxquels il faut s’attendre quand on a des ministres nommés pour des «missions vitales» de survie d’un régime à des postes-clefs de l’Etat. Il semble évident que cet homme là est radicalement indigne d’être Ministre dans une République qui se respecte et qui fait écrire ses lettres de noblesse à la Démocratie.
Son passage à l’Energie a été calamiteux à bien des égards, notamment dans sa «gestion» des hydrocarbures. A ce poste, il a reçu les gifles de l’Inspection générale d’Etat qui a jugé sa gestion du dossier Petrotim «précipitée, surprenante, improductive et risquée», dans un article produit pas nos confrères du Quotidien.
Grillé et cramé sur place, il a été exfiltré vers une autre patate chaude, le ministère de l’Intérieur, avec la perspective de conduire le processus vers les échéances fatidiques de 2019. Le placer donc ici relevait d’un cynisme politique de bonne intelligence: si l’homme est discrédité et susceptible même un jour de répondre des dossiers pétro-gaziers qui sont passés entre ses mains, autant le presser jusqu’au bout. Par exemple, en lui donnant pour nouvelle mission de parachever le travail de vampirisation du fichier électoral et de distribution des cartes d’identité dites biométriques.
Aly Ngouille Ndiaye est sur la «bonne voie»: aujourd’hui, dit-il, plus de 92% des documents de vote ont été distribués ; et les «experts» de l’Union européenne viennent de finir l’audit du fichier: il est plus que fiable ; la période de révision des listes a été fixée au début du mois de mars… Tout est nickel. Dans son esprit, celui qui gère le processus électoral dans notre pays est déjà convaincu d’une chose: le président de la république a déjà gagné la présidentielle de 2019. Le reste, d’est de la routine au quotidien.
Ce pays n'avancera pas au plan démocratique avec de tels esprits retors et politiciens sans aucune considération pour leurs fonctions républicaines. Mais l’Histoire, elle, n’est jamais pressée pour rendre son verdict.
Momar Dieng
Que cherche Aly Ngouille Ndiaye ? A-t-il encore besoin de donner des gages de loyauté au chef de l’Etat ? Veut-il être déchargé de ses fonctions trop lourdes et risquées pour lui? Ou, plus concrètement, se dit-il que le jeu de la présidentielle étant déjà plié, rien ne l’empêche d’être le premier à pouvoir célébrer la «victoire» de son clan ? Dans tous les cas de figure, rester à son poste n'a plus de sens. Il ne peut que partir, démissionner. Pas d'alternative à ce sujet!
Malheureusement, c’est le type de propos auxquels il faut s’attendre quand on a des ministres nommés pour des «missions vitales» de survie d’un régime à des postes-clefs de l’Etat. Il semble évident que cet homme là est radicalement indigne d’être Ministre dans une République qui se respecte et qui fait écrire ses lettres de noblesse à la Démocratie.
Son passage à l’Energie a été calamiteux à bien des égards, notamment dans sa «gestion» des hydrocarbures. A ce poste, il a reçu les gifles de l’Inspection générale d’Etat qui a jugé sa gestion du dossier Petrotim «précipitée, surprenante, improductive et risquée», dans un article produit pas nos confrères du Quotidien.
Grillé et cramé sur place, il a été exfiltré vers une autre patate chaude, le ministère de l’Intérieur, avec la perspective de conduire le processus vers les échéances fatidiques de 2019. Le placer donc ici relevait d’un cynisme politique de bonne intelligence: si l’homme est discrédité et susceptible même un jour de répondre des dossiers pétro-gaziers qui sont passés entre ses mains, autant le presser jusqu’au bout. Par exemple, en lui donnant pour nouvelle mission de parachever le travail de vampirisation du fichier électoral et de distribution des cartes d’identité dites biométriques.
Aly Ngouille Ndiaye est sur la «bonne voie»: aujourd’hui, dit-il, plus de 92% des documents de vote ont été distribués ; et les «experts» de l’Union européenne viennent de finir l’audit du fichier: il est plus que fiable ; la période de révision des listes a été fixée au début du mois de mars… Tout est nickel. Dans son esprit, celui qui gère le processus électoral dans notre pays est déjà convaincu d’une chose: le président de la république a déjà gagné la présidentielle de 2019. Le reste, d’est de la routine au quotidien.
Ce pays n'avancera pas au plan démocratique avec de tels esprits retors et politiciens sans aucune considération pour leurs fonctions républicaines. Mais l’Histoire, elle, n’est jamais pressée pour rendre son verdict.
Momar Dieng