L’ONG Jamra et Mbagn Gacce réagisse à l’affaire du pédophile de Ouakam relatif à un maître coranique, accusé par ses anciens élèves d’actes pédophiles.
L’organisation était restée silencieuse poussant les activistes des droits des femmes à s’offusquer de leur mutisme face à une affaire aussi grave.
Sur les réseaux sociaux, un appel a été lancé par plusieurs activistes à Mame Matar Guèye et cie.
C’est désormais officiel. Un communiqué de l’organisation crie au scandale et exige une «application rigoureuse » de la loi.
Jamra et Mbagn Gacce estiment que le « maître coranique » ne l’est que de nom, et qu’il profitait de l’immaturité et de la naïveté de ses « talibés » pour abuser sexuellement d’eux, depuis... 1999. »
Le communiqué indique que « de pathétiques témoignages-audios, en circulation dans les réseaux sociaux, provenant de ses victimes, révèlent que M.A., le « ouztas » pervers, sous couvert de sa fonction, profitait sans vergogne de l’autorité morale qu’il est censé incarnée vis-à-vis de ses jeunes victimes, pour exécuter ses basses besognes.
« Son stratagème était bien rodé : il consistait à couvrir de cadeaux ses élèves, leur donnant de l’argent, des téléphones portables, allant même jusqu’à payer les frais de scolarité de certains. Ne se limitant pas à abuser sexuellement de ces frêles talibés, cet obsédé sexuel se livrait parallèlement à des rituels d’apparence sataniques, comme des prélèvements de semences masculines, prétendument pour mieux formuler des prières au profit de ses cobayes», fustige le document.
Ainsi, « ses victimes, devenus matures, ont pris leur courage à deux mains et se sont résignés à porter plainte contre ce prédateur sexuel. Lequel aurait été finalement arrêté. Mais, comme il fallait s’y attendre, les pressions sociales se multiplient, invitant les victimes à retirer leurs plaintes, afin que l’affaire soit purement et simplement étouffée... à la sénégalaise. »
JAMRA & MBAÑ GACCE s’insurgent contre « l’intrusion de plus en plus manifeste de vicieux pédophiles et de fieffés pédérastes dans le domaine religieux, ternissant l’image de (l’Islam) religion » et dénoncent l’omerta, soutenant « qu’il est grand temps que les Chefs religieux des grandes confréries, garants de l’orthodoxie, prennent ce fléau à bras-le corps, en exigeant désormais que préalablement à tout exercice de cette noble charge, qu’une enquête de moralité fut requise. Afin de préserver nos enfants de ces dangereux contre-exemples, qui n’ont rien à voir avec l’Islam ».