Après plusieurs heures de piste dans la forêt, nous sommes enfin arrivés à Bajagar, une bourgade de Casamance proche de la frontière gambienne. C’est ici que Salif Sadio, le chef rebelle du MFDC et ses hommes ont installé une de leurs bases.
Tunique blanche solidement vissée sur sa tête, au front de laquelle scintille un miroir, le chef rebelle revient sur l’accrochage du 24 janvier.
« Il s’est passé quelque chose vraiment de regrettable. Des troupes armées venues du territoire de la Gambie sont venues s’attaquer à nos bases, avec de l’armement lourd. Pendant cette attaque, nous avons fait deux morts, que nous avons rendus, pour au moins réduire la souffrance des familles, et sept prisonniers de guerre, armes à la main. Chacun s’est dit élément des troupes de la Cédéao, basé en Gambie. Avec quelle mission : celle de protéger le gouvernement en place, c’est ce qu’ils ont dit… Quoiqu’il en soit j’ai sept prisonniers avec moi ; le combat s’est déroulé en territoire de Casamance, ils sont traversé la frontière pour venir s’attaquer à moi ; j’ai rendu les morts à la Cédéao parce que quand la Cédéao a reconnu que oui, c’était leurs éléments, il fallait leur rendre leurs morts… »
Que va-t-il se passer maintenant ? Salif Sadio est-il prêt à libérer ces prisonniers et à quelles conditions ? « Je ne sais pas à qui je vais les rendre si ce n’est pas à la Cédéao, nous répond le chef rebelle. (Ce sont eux) les propriétaires quand même ! Parce que si leurs envoyés (s’y) intéressent, qu’ils viennent parler avec moi. Si les conditions se remplissent, immédiatement, on les libère. En 2012, j’ai rendu des prisonniers sénégalais - de l’armée sénégalaise - sans conditions ! Si le Sénégal est réellement engagé à négocier, à s’asseoir pour parler dans la paix, pour parler pacifiquement avec le MFDC pour régler le problème de la Casamance, où est le problème, je leur rends les prisonniers ! »
Salif Sadio avait engagé des discussions de paix. Selon le chef du MFDC, l’accrochage du 24 janvier peut nuire à la trêve, mais ne peut pas arrêter les négociations.
À la question : est-ce que ces accrochages ne nuisent pas au processus de négociation qui est en cours, qui est dirigé par la communauté San’Egidio ? « Ici, c’est une attaque de la Cédéao, une attaque étrangère, nous répondSalif Sadio. Ça peut nuire, peut-être, mais ça ne peut pas arrêter les négociations. Il y a un cas de guerre entre le Sénégal et la Casamance et un autre cas qui est la guerre (avec) la Cédéao … (Mais) je ne sais pas pourquoi, parce que je n’ai pas encore eu d’explication de cette guerre… »
Remonté, le chef rebelle a toutefois mis en garde les autorités gambiennes à propos de l’utilisation de leur territoire par la Cédéao pour attaquer ses bases.
RFI
Tunique blanche solidement vissée sur sa tête, au front de laquelle scintille un miroir, le chef rebelle revient sur l’accrochage du 24 janvier.
« Il s’est passé quelque chose vraiment de regrettable. Des troupes armées venues du territoire de la Gambie sont venues s’attaquer à nos bases, avec de l’armement lourd. Pendant cette attaque, nous avons fait deux morts, que nous avons rendus, pour au moins réduire la souffrance des familles, et sept prisonniers de guerre, armes à la main. Chacun s’est dit élément des troupes de la Cédéao, basé en Gambie. Avec quelle mission : celle de protéger le gouvernement en place, c’est ce qu’ils ont dit… Quoiqu’il en soit j’ai sept prisonniers avec moi ; le combat s’est déroulé en territoire de Casamance, ils sont traversé la frontière pour venir s’attaquer à moi ; j’ai rendu les morts à la Cédéao parce que quand la Cédéao a reconnu que oui, c’était leurs éléments, il fallait leur rendre leurs morts… »
Que va-t-il se passer maintenant ? Salif Sadio est-il prêt à libérer ces prisonniers et à quelles conditions ? « Je ne sais pas à qui je vais les rendre si ce n’est pas à la Cédéao, nous répond le chef rebelle. (Ce sont eux) les propriétaires quand même ! Parce que si leurs envoyés (s’y) intéressent, qu’ils viennent parler avec moi. Si les conditions se remplissent, immédiatement, on les libère. En 2012, j’ai rendu des prisonniers sénégalais - de l’armée sénégalaise - sans conditions ! Si le Sénégal est réellement engagé à négocier, à s’asseoir pour parler dans la paix, pour parler pacifiquement avec le MFDC pour régler le problème de la Casamance, où est le problème, je leur rends les prisonniers ! »
Salif Sadio avait engagé des discussions de paix. Selon le chef du MFDC, l’accrochage du 24 janvier peut nuire à la trêve, mais ne peut pas arrêter les négociations.
À la question : est-ce que ces accrochages ne nuisent pas au processus de négociation qui est en cours, qui est dirigé par la communauté San’Egidio ? « Ici, c’est une attaque de la Cédéao, une attaque étrangère, nous répondSalif Sadio. Ça peut nuire, peut-être, mais ça ne peut pas arrêter les négociations. Il y a un cas de guerre entre le Sénégal et la Casamance et un autre cas qui est la guerre (avec) la Cédéao … (Mais) je ne sais pas pourquoi, parce que je n’ai pas encore eu d’explication de cette guerre… »
Remonté, le chef rebelle a toutefois mis en garde les autorités gambiennes à propos de l’utilisation de leur territoire par la Cédéao pour attaquer ses bases.
RFI