Abdourahmane Diouf: " Le report d'une élection présidentielle au Sénégal est une négation de nos efforts communs depuis 1960"

POLITIQUE
Jeudi 16 Novembre 2023

Le leader du Parti Awale voit d'un très mauvais œil les nombreuses propositions de report du scrutin présidentiel agitées ces derniers temps par des acteurs politiques du pouvoir comme de l'opposition.
Selon lui, il s’agit d'un "pseudo-débat, malsain, nauséabond et antirépublicain".


"Ce pseudo-débat, agité depuis quelques jours, sur un report de la présidentielle est malsain, nauséabond et anti-republicain. Ne même pas entrer en matière aurait été la meilleure attitude. Ne pas y réagir aurait été peut-être sage. Mais laisser les bulles prendre de l'ampleur n'est pas aussi responsable. Personne ne peut empêcher personne de débattre dans une démocratie. Mais la démocratie place aussi le Sénégal au-dessus de nos personnes et de nos intérêts partisans" écrit-il sur sa page Facebook que www.lessentiel.sn a visité.

A en croire l'ancien responsable de Rewmi, parler de report d'une élection présidentielle au Sénégal est une atteinte à la République, une négation de nos efforts communs depuis 1960, un aveu d'une nation incapable de se projeter vers un destin meilleur.

"Faire du report de la présidentielle un débat public procède d'une volonté de saper les fondements de notre République. C'est confirmer la présomption des autres sur notre inaptitude à respecter les règles communes de gouvernance que nous sommes fixées ensemble. Que cela vienne de l'opposition ou du pouvoir, cette proposition bancale à tout point de vue est un aveu d'échec pour toute la classe politique sénégalaise" juge-t-il.
Abdourahmane Diouf considère que "s'imaginer un seul instant, dans le cadre d'un entre-soi politico-politicien de très mauvais aloi, ramener le fonctionnement de la République à des conjonctures volages est une pure illusion".
"Ce calendrier républicain est intangible. Il n'appartient à personne. Mieux, il appartient à tous. Que les votes s'expriment à bonne date et le Sénégal s'en portera mieux", conclut l'homme politique.